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Maxime Petit

Consultant principal - Chaîne d'approvisionnement

Ce n’est plus un secret pour personne, les récentes élections américaines ont conduit à une véritable ‘Guerre commerciale’ sous la forme de tarifs douaniers qui seront mis en place dans les prochaines semaines.

Aux dernières nouvelles, les tarifs envisagés par les États-Unis comprenaient: 

 Tarifs globaux sur l’acier et l’aluminium (Date d’entrée en vigueur provisoire: 12 mars 2025) 

  • 25% sur l’acier exporté vers les États-Unis 
  • 10% sur l’aluminium exporté vers les États-Unis 

 Tarifs douaniers spécifiques pour le Canada (Date d’entrée en vigueur provisoire: 5 mars 2025) 

  • 25% sur toutes les exportations vers les États-Unis sauf les produits énergétiques 
  • 10% sur les produits énergétiques  

 En plus de cela, le Canada compte riposter à l’aide de contre-tarifs qui seront, eux, imposés sur toutes les exportations états-uniennes vers le Canada. 

Contre-tarifs du Canada (Date d’entrée en vigueur: 5 mars 2025) 

  • 25% sur les produits en acier ainsi qu’une sélection de produits américains qui sera amenée à être élargie au fur et à mesure. 

Il est évident que ces mesures auront un impact direct sur toutes nos chaînes d’approvisionnement dont la résilience sera testée fortement dans les prochains mois et années. Face à ces menaces, il est essentiel pour les entreprises de comprendre les impacts de ces tarifs et d’explorer des stratégies adaptatives pour minimiser leurs effets négatifs.  

Impacts des tarifs douaniers sur les chaînes d’approvisionnement au Québec

Hausse des coûts d’importation et d’exportation

L’un des premiers effets des tarifs douaniers est l’augmentation des coûts d’importation pour les matières premières et les biens intermédiaires. Les entreprises québécoises qui dépendent des importations en provenance des États-Unis voient leurs coûts de production augmenter, ce qui peut réduire les marges bénéficiaires et la compétitivité sur les marchés internationaux. 

Au-delà du coût net de la matière première ainsi que la réduction des marges sur les produits exportés aux États-Unis, les coûts de transport se retrouveront également touchés par ces mesures. 

Risque pour la compétitivité des entreprises

Les tarifs rendent les produits québécois plus chers pour les acheteurs étrangers, réduisant ainsi leur attrait sur le marché américain. Pour les entreprises exportatrices, cela signifie une baisse potentielle de la demande, une réduction des marges et même un risque de perte de parts de marché.

Disruptions logistiques et nécessité de revoir les fournisseurs

Les changements réglementaires fréquents vont certainement causer des bouleversements sur toutes les chaînes d’approvisionnement, rendre les risques très imprédictibles et mettre à mal la coordination logistique des entreprises.  

Avec l’augmentation des coûts et des délais potentiellement allongés en raison des nouvelles barrières commerciales, les entreprises doivent envisager des alternatives en matière de sourcing et de logistique. Cela peut impliquer la recherche de nouveaux fournisseurs locaux ou internationaux hors des zones touchées par les tarifs.

Solutions à mettre en place pour atténuer les effets des tarifs

L’incertitude liée aux relations géopolitiques n’étant pas amenée à se résoudre d’ici les quatre prochaines années au moins, nous prônons à nos clients une approche stratégique et éclairée. Bien qu’il y ait des actions immédiates à mettre en place que nous détaillerons plus bas, il est important que les chaînes d’approvisionnement se réforment en profondeur avec l’objectif de les rendre plus résilientes et réduire leur dépendance aux possibles disruptions dans le monde de la logistique qui sont en hausse généralement depuis des années, pas uniquement à cause des tensions géopolitiques.  

Ci-dessous une présélection de stratégies à mettre en place pour atteindre cet objectif : 

1. Visibilité instantanée

Quand les paramètres changent aussi rapidement, il est bon d’avoir des informations instantanées sur toute sa chaîne d’approvisionnement pour prendre des décisions rapides et optimales. Cette visibilité va également de pair avec un système de gestion des données efficace qui est une nécessité à la réalisation de toutes les stratégies développées plus bas.  

Une bonne stratégie de données commence par des procédures de collecte et de consolidation de l’information renforcées entre toutes les parties prenantes de la chaîne. Cela passe par la mise en place et le suivi régulier de KPI remplissant chacun un objectif clair de mesure de la chaîne d’approvisionnement.  

Ensuite, ces bonnes pratiques mises en place peuvent être supportées par l’implantation d’outils performants qui peuvent traduire toutes ces données et les rendre disponibles à la prise de décision. En fonction de vos besoins et de ce que l’on souhaite suivre, de nombreux types de systèmes peuvent être mis en place :

  • ERP ou un module SCM (Supply Chain Management) pour le suivi général du processus de la chaîne d’approvisionnement; 
  • SRM (Supplier Relationship Management) pour gérer les échanges d’information avec les fournisseurs; 
  • Système S2P (Source-to-Pay) pour garder le contrôle et la visibilité sur les dépenses; 
  • TMS (Transport Management System) ou WMS (Warehouse Management System) pour la vue générale sur les transports ou l’entreposage; 
  • Une tour de contrôle construite au-dessus de tous ces systèmes pour générer des tableaux de bord encore plus performants et adaptés à l’utilisation rapide de l’information.

2. Gestion stratégique des fournisseurs

Avec ces nouvelles mesures douanières, il est plus que jamais important de connaître et comprendre sa base de fournisseurs stratégiques pour pouvoir facilement identifier tout risque potentiel lié à un fournisseur et connaître toutes les alternatives possibles pour chaque catégorie d’achat.

En priorisant le focus sur les catégories d’achat les plus stratégiques, une chaîne d’approvisionnement performantes doit pouvoir : 

Segmenter ses fournisseurs en fonction de leur impact stratégique sur l’entreprise pour être capable de prioriser les relations avec les fournisseurs stratégiques qui offrent une valeur ajoutée, une innovation ou des avantages compétitifs. Chez Conseil2.0, nous aimons travailler avec la matrice de Kraljic par exemple. 

Évaluer la performance de ses fournisseurs grâce à un système en place utilisant des critères clés tels que qualité, délais, coûts, innovation, flexibilité ou dans la situation actuelle, leur degré de remplaçabilité. 

Mesurer et gérer les risques liés à ses fournisseurs par rapport à la situation géographique, entre autres, mais aussi par rapport au risque environnemental, financier, sécuritaire, etc. pour prendre des mesures de mitigation de risques à temps. 

La mise en place d’une telle gestion et des systèmes qui vont avec (cfr. SRM mentionné plus haut) doit permettre à une organisation de facilement connaître ses catégories avec un haut risque de disruption lié à une dépendance aux fournisseurs, de négocier des partenariats stratégiques ou encore de partager certains risques sur la chaîne d’approvisionnement de manière transversale pour éviter toute cassure nette de cette chaîne.

3. Optimisation des coûts et de l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement

Bien que ce soit un objectif intrinsèque à tout département logistique, les entreprises québécoises doivent continuer à renforcer l’efficacité de leurs chaînes d’approvisionnement afin de réduire au maximum toutes les pertes inutiles. En effet, avec la réduction des marges potentielles dues aux tarifs imposés, il est primordial de rester compétitifs et cela passe par un contrôle accru de tous les coûts de production. Ainsi, les entreprises seront capables de garder une marge suffisante pour pouvoir encaisser (temporairement) les fluctuations dans les marges à la vente. 

Réduction des coûts : Identifier les inefficacités dans les opérations pour réduire les coûts. Cela peut inclure l’automatisation des processus, la consolidation du transport, l’optimisation des routes ou la renégociation de contrats d’approvisionnements stratégiques. 

Optimisation des stocks : Gérer les niveaux de stock de manière plus stratégique en analysant les données pour éviter tout excédents ou rupture. La gestion des stocks « lean » permet de réduire les coûts liés au stockage tout en maintenant la flexibilité. 

Réduction des délais de production et de livraison : Raccourcir les cycles de production et de livraison afin de limiter l’impact des coûts supplémentaires sur les produits. Cela peut inclure une meilleure planification des approvisionnements et une gestion plus agile des inventaires.

4. Solutions à court terme (Quick Wins)

En plus de ces réajustements stratégiques nécessaires en vue des temps mouvementés qui s’en viennent, il y a évidemment aussi des actions utiles à mettre en place rapidement. Mais nous insistons une fois de plus sur le fait que ces actions n’auront que plus d’effet si elles reposent sur une vision long terme et sur de l’information à jour et disponible. Ci-dessous quelques exemples d’actions qui seront plus que probablement priorisées dans une majorité des entreprises québécoises ayant des liens importants avec les États-Unis : 

  • Ajustement des stocks : Augmenter les stocks avant l’application des tarifs pour atténuer les hausses de prix. Par exemple, une entreprise importatrice de composants électroniques pourrait anticiper ses commandes pour bénéficier des anciens tarifs avant l’augmentation. 
  • Recherche de substituts : Explorer des matières alternatives moins coûteuses et non soumises aux tarifs. Par exemple, dans le secteur de la construction, il est possible de remplacer l’acier importé des États-Unis par des produits fabriqués localement ou provenant d’autres marchés non soumis aux mêmes taxes. 
  • Optimisation des coûts via des achats collectifs : Regrouper les commandes avec d’autres entreprises pour bénéficier de réductions tarifaires et d’une meilleure négociation. Une association d’industriels québécois pourrait organiser des achats groupés pour réduire l’impact des hausses de prix ou accéder à des marchés plus éloignés en consolidant le transport et le volume.  
  • Redéfinition des routes logistiques : Explorer des itinéraires alternatifs pour éviter les zones avec des hauts tarifs douaniers. Par exemple, certaines entreprises québécoises commencent à expédier leurs produits vers l’Europe en passant par des ports canadiens plutôt que par des routes commerciales américaines. 
  • Investir dans la production québécoise : Aujourd’hui, le Canada est plus connu pour l’extraction de la matière première tandis que les États-Unis s’occupent de la transformation en produits (semi-)finis. Bien que cela prendra du temps pour développer certaines expertises, il serait judicieux de commencer dès maintenant à établir des partenariats locaux et réduire notre dépendance aux importations.

Une opportunité pour le changement au Québec

Bien que les récentes annonces de tarifs douaniers représentent un défi, ils offrent aussi une occasion unique de repenser l’approvisionnement et la gestion des chaînes logistiques. Plutôt que de subir ces changements comme une contrainte, les entreprises peuvent s’en servir comme un levier pour accélérer la transition vers des modèles plus résilients et durables. La diversification des fournisseurs, la relocalisation partielle de la production et l’intégration de technologies avancées deviennent des impératifs stratégiques qui, à long terme, renforceront la compétitivité du Québec. Ce contexte pousse les entreprises à sortir de leur dépendance aux marchés traditionnels, notamment les États-Unis, et à explorer de nouvelles opportunités commerciales à l’échelle nationale et internationale. Cette période de transformation peut ainsi marquer un tournant décisif vers une chaîne d’approvisionnement plus robuste, flexible et adaptée aux défis économiques mondiaux. 

De plus, les mesures d’adaptation mentionnées ci-dessus améliorent la logistique peu importe le contexte économique et rendent les chaînes d’approvisionnement plus robustes face aux chocs de marché, que cela relève de tensions géopolitiques, risques environnementaux ou encore de crises sanitaires.  

En conclusion, les tarifs douaniers imposés par les États-Unis ont et auront un impact considérable sur les chaînes d’approvisionnement québécoises, augmentant les coûts et posant des défis logistiques et stratégiques. Toutefois, ces changements peuvent être transformés en opportunités pour moderniser et optimiser les opérations. En mettant en place des solutions à court et à long terme, nos entreprises peuvent non seulement atténuer les effets négatifs des tarifs, mais aussi renforcer leur position concurrentielle pour l’avenir. Il est donc essentiel d’adopter une approche proactive pour faire face à cette nouvelle réalité économique et en ressortir plus forts.

Comment pouvons-nous vous aider ?

Chez Conseil 2.0, nous comprenons l’impact des tarifs douaniers et des changements géopolitiques sur vos chaînes d’approvisionnement. Nos experts en chaîne d’approvisionnement peuvent vous accompagner pour anticiper et atténuer les effets de ces perturbations.  

Grâce à des stratégies sur mesure, telles que la gestion des fournisseurs, l’optimisation des coûts, et la mise en place de solutions logistiques adaptées, nous vous aidons à renforcer la résilience de votre entreprise face à ces défis.  

Contactez-nous dès aujourd’hui pour découvrir comment nous pouvons vous aider à naviguer dans ce contexte complexe et protéger votre compétitivité à long terme.

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Thibaut Maenner

Consultant - Approvisionnement

Introduction

Les appels d’offres sont au cœur des processus d’approvisionnement pour de nombreuses entreprises et organisations. Que ce soit dans le secteur public ou privé, un appel d’offres bien géré permet d’obtenir les meilleures conditions, tant en termes de coûts, de qualité, que de délais pour l’entreprise acheteuse.

Avec les récentes évolutions technologiques et l’importance croissante des critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance), de nouvelles pratiques émergent. Les entreprises doivent désormais prendre en compte l’impact environnemental, la responsabilité sociale, ainsi que l’usage d’outils technologiques comme l’intelligence artificielle (IA) pour rester compétitives. Cet article revisite les bases du processus des appels d’offres tout en explorant les évolutions actuelles et futures.

1. Les différents types d’appels d’offres

Un appel d’offres est un processus formel par lequel une organisation (publique ou privée) invite des fournisseurs à soumettre des propositions pour un projet ou un service. C’est un outil clé pour obtenir les meilleures solutions tout en assurant une compétition équitable.

Appels d’offres publics au Québec

Dans le secteur public au Québec, les appels d’offres sont régis par la Loi sur les contrats des organismes publics (LCOP), garantissant la transparence et l’intégrité des fonds publics. Les appels d’offres publics sont souvent ouverts à toutes les entreprises via des plateformes comme le SEAO (Système électronique d’appel d’offres) ou MERX au Canada.

Appels d’offres privés au Québec

Les appels d’offres privés, plus flexibles, concernent les entreprises non publiques cherchant des partenaires. Contrairement au secteur public, ils ne sont pas toujours publiés et peuvent être envoyés directement à des prestataires préqualifiés. Cependant, même dans ce secteur, une tendance vers plus de transparence émerge grâce aux plateformes digitales.

2. Les étapes du processus d’appel d’offres

1. Identification du besoin

  • Évaluation des besoins avec les parties prenantes internes (type de produit/service requis, volumes, requis techniques,…).
  • Formulation des besoins dans un cahier des charges.

2. Rédaction des documents

  • Demande d’information (RFI).
  • Document principal/Cahier des charges (RFP).
  • Grille de cotation.
  • Annexes techniques.
  • Grille de cotation (RFQ).

3. Définition de la liste des fournisseurs

  • Définition d’une liste longue de soumissionnaire à partir de fournisseurs internes et/ou d’une recherche externe.
  • Envoi de la demande d’information (RFI).
  • Évaluation des réponses du RFI et formulation de la liste des fournisseurs à inclure.

4. Envoi aux participants/publication

  • Envoi des invitations aux soumissionnaires sélectionnés.
  • Publication de l’appel d’offre sur la plateforme (ex : SEAO ou MERX en public).

5. Gestion de l’appel d’offre

  • Organisation d’une session de questions/réponses avec les fournisseurs (clarification des spécifications).
  • Suivi des soumissions (réception des offres, compilation des données).

6. Analyse

  • Analyse comparative des offres sur les critères techniques, financiers et environnementaux.
  • Sélection d’une liste restreinte de fournisseurs pour la phase de négociation.
  • Organisation de démonstrations technique (si nécessaire).

7. Négociation

  • Négociation des termes financiers et contractuels avec les fournisseurs présélectionnés.
  • Réévaluation des offres après négociations (coûts, délais & garanties).
  • Attribution du contrat au fournisseur le mieux placé et communication des résultats.

8. Contractualisation

  • Rédaction du contrat : formalisation des termes négociés (prix, délais, conditions de livraison, pénalités, …), intégration des aspects juridiques et réglementaires spécifiques.
  • Validation interne et juridique : revue et validation du contrat par les équipes internes (juridique, finance, achats).

3. Documents essentiels pour répondre à un appel d’offres

La réponse à un appel d’offres requiert une documentation rigoureuse. Une présentation claire et précise est essentielle pour se démarquer et maximiser les chances de succès.

Demande d’information

Avant de lancer un appel d’offres formel, il est parfois recommandé de procéder à une demande d’information (RFI). Ce document est utilisé pour recueillir des informations préliminaires auprès de fournisseurs potentiels afin de mieux comprendre les solutions disponibles sur le marché, les innovations technologiques, et les capacités des prestataires. La RFI permet à l’organisation émettrice de préciser ses besoins, de clarifier les attentes techniques et fonctionnelles, et de s’assurer d’inviter les bons fournisseurs.

Document de soumission principal ou RFP (Request for Proposal)

Le document de soumission est le document clé de l’appel d’offres, définissant les besoins du client en termes de produits ou services. Une analyse approfondie de ce document est cruciale pour bien faire comprendre les attentes du demandeur. Une réponse efficace de la part des soumissionnaires doit démontrer comment l’entreprise peut non seulement répondre aux exigences, mais aussi offrir une valeur ajoutée.

Lorsque le demandeur le requiert, un dossier technique peut être joint, il s’agit de démontrer la capacité technique à réaliser le projet. Les certifications, qualifications et antécédents d’expériences sont présentés ici. Pour des appels d’offres techniques ou complexes, un dossier technique bien construit est essentiel pour convaincre le client.

Proposition financière ou RFQ (Request for Quotation)

Cette partie doit être bien détaillée, en prenant en compte tous les aspects du coût total (coût d’acquisition, de licence, de maintenance, de service après-vente…). La transparence est cruciale pour éviter les malentendus ou les désaccords ultérieurs. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises choisissent d’inclure des clauses de performance ou des incitations pour garantir des objectifs comme la réduction des coûts à long terme.

Documents légaux

Les aspects juridiques sont essentiels. Il est important de fournir toutes les assurances et garanties nécessaires, ainsi que des références solides. Des éléments comme les contrats types, les polices d’assurance et les politiques de confidentialité doivent également être inclus pour démontrer que l’entreprise respecte les normes légales.

4. L’impact des technologies dans la gestion des appels d’offres

Avec l’essor des technologies numériques, des solutions permettent d’automatiser en grande partie les processus d’appel d’offre. La gestion manuelle des appels d’offres est non seulement chronophage, mais aussi sujette à des erreurs humaines, ce qui peut entraîner des retards, des coûts supplémentaires, et même des risques juridiques. Pour pallier ces problèmes, de nombreuses solutions digitales d’e-sourcing automatisent, simplifient et optimisent la gestion des appels d’offres.

L’apport des solutions digitales dans le processus d’appel d’offres

Les solutions digitales d’e-sourcing, comme Coupa, SAP Ariba, ou Jaggaer, sont devenues des outils incontournables pour les entreprises souhaitant améliorer l’efficacité de leurs processus d’achat. Elles offrent plusieurs avantages clés :

Automatisation des tâches répétitives : L’un des principaux bénéfices des plateformes d’e-sourcing est leur capacité à automatiser les tâches les plus fastidieuses, comme l’envoi et la réception des offres, la compilation des réponses, ou encore l’analyse des propositions. Cela permet de réduire considérablement les erreurs humaines, tout en libérant du temps pour se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, comme l’analyse qualitative des offres et les rencontres avec les fournisseurs finalistes.

Centralisation des données : Ces plateformes permettent de centraliser toutes les données liées aux appels d’offres (données fournisseurs, offres techniques et financière…), ce qui améliore la traçabilité et l’efficience du processus. Les acheteurs peuvent ainsi facilement suivre l’avancée du processus, vérifier les délais, et comparer les offres de manière plus structurée.

Collaboration en temps réel : L’un des autres avantages notables est la possibilité de collaborer en temps réel avec les fournisseurs. Cela permet de clarifier rapidement des questions ou de résoudre des points bloquants au travers d’outils de communication intégrés au sein de la solution, sans attendre des échanges de mails longs et fastidieux.

Analyse et reporting améliorés : Grâce à des capacités analytiques avancées, les solutions digitales d’e-sourcing offrent des outils de reporting complets. Ils permettent de définir des scénarios d’analyse au préalable puis de visualiser les données sous forme de graphiques et de tableaux de bord interactifs. Cela facilite la prise de décision en fournissant des informations clés comme les tendances de prix, la performance des fournisseurs.

Enchères inversées : Technique de plus en plus utilisée dans le cadre des appels d’offres pour maximiser la compétitivité des fournisseurs tout en réduisant les coûts pour l’acheteur Les solutions digitales, comme Coupa ou Jaegger intègrent cette fonctionnalité directement dans leur plateforme.

Contrairement à une enchère traditionnelle où les prix montent, l’enchère inversée consiste à faire baisser les offres de prix en temps réel. Dans ce processus, les fournisseurs soumettent leurs propositions initiales et, dans une fenêtre de temps définie, rivalisent pour offrir le prix le plus bas, tout en respectant les exigences techniques et qualitatives.

Cette méthode offre plusieurs avantages :

  • Réduction des coûts immédiats : Les enchères inversées stimulent une compétition plus agressive entre les fournisseurs, permettant souvent d’obtenir des offres à des prix plus bas que lors d’une négociation classique.
  • Transparence accrue : Les soumissionnaires sont informés en temps réel de leur position par rapport aux autres offres, favorisant ainsi une transparence totale sur les prix.
  • Rapidité du processus : Comparé à une négociation classique, les enchères inversées se déroulent sur une période courte, accélérant le processus de sélection.

5. L’introduction de l’IA dans le futur des appels d’offres

Le marché des achats et de l’intelligence artificielle évolue rapidement. Selon une étude parrainée par le GEP, 46 % des personnes interrogées ont accéléré l’adoption de l’IA par rapport à d’autres investissements informatiques. Le potentiel de cette technologie réside notamment dans l’automatisation des tâches notamment dans l’analyse ainsi que dans la génération de documents.

En fonction des besoins spécifiques à l’appel d’offre l’outil entrainé au travers de plusieurs documents de référence peut générer des documents règlementaires notamment des grilles de prix et des règles d’appel d’offre répondant aux besoins de l’acheteur.

Cette technologie peut bénéficier également aux fournisseurs en leur permettant de trouver les appels d’offre les plus pertinents sur les sites spécialisés et identifier pour quels ils sont capables de répondre réduisant ainsi les temps de recherches fastidieux.

La capacité des outils actuels rend également plus efficaces la phase d’analyse de la donnée. En combinant notamment les capacités d’e-sourcing permettant de regrouper l’ensemble des données au sein d’une même plateforme et de préparer des scénarios d’analyse l’intelligence artificielle est capable d’indiquer aux acheteurs quels sont les fournisseurs doivent être sélectionnés.

Les prochaines évolutions tendent à l’introduction d’un assistant digital capable d’accompagner l’acheteur tout au long du processus et capable de répondre aux questions de l’acheteur pour aider ce dernier à gérer ses tâches.

6. L’intégration des critères ESG dans les appels d’offres

Les critères ESG occupent une place de plus en plus prépondérante dans les processus d’appels d’offres notamment, poussant les entreprises à changer leurs pratiques.

Environnement

La réduction de l’impact environnemental constitue une des préoccupations majeures des compagnies de nos jours. Cela se traduit dans les appels d’offres par l’introduction de critères de sélection de fournisseurs axés sur la provenance et l’impact des matières, le taux de produits recyclés ainsi que la recyclabilité des produits et du packaging.

Social

L’aspect social, souvent négligé par le passé, prend aujourd’hui une place centrale dans la sélection des fournisseurs. Des engagements concrets sont de plus en plus exigés sur les thèmes de la diversité, de l’inclusion et du respect des droits de l’homme tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Les entreprises qui démontrent une forte responsabilité sociale ont un avantage dans les appels d’offres.

Gouvernance

Les clients exigent de plus en plus de transparence dans la gouvernance des entreprises avec lesquelles ils travaillent. Cela inclut des pratiques éthiques, l’absence de conflits d’intérêts, et une politique claire en matière de gestion des risques. Une bonne gouvernance peut être un facteur décisif dans le choix du soumissionnaire.

Dans ce cadre 21 indicateurs environnementaux ont notamment été introduits dans l’outil de gestion des appels d’offres public SEAO visant notamment à :

  • Réduire les impacts environnementaux;
  • Créer des bénéfices sociaux;
  • Assurer un développement économique durable.
Indicateur environnementaux proposés dans l’outil SEAO – Source Gouvernement du Québec GUIDE DES INDICATEURS D’ACQUISITION RESPONSABLE

De plus certains appels d’offre requièrent le respect de la norme ISO 20400 qui pousse les fournisseurs à prendre en compte les enjeux ESG dans leur chaîne d’approvisionnement ainsi que dans leurs processus d’achat.

Conclusion

Ainsi, nous avons vu que les appels d’offres représentent un levier stratégique essentiel pour les entreprises et les organisations, qu’il s’agisse de maximiser la compétitivité ou d’assurer une gestion transparente et efficace des approvisionnements. Alors que les technologies digitales, notamment l’e-sourcing, révolutionnent la manière de gérer les appels d’offres, l’automatisation et l’analyse avancée permettent d’optimiser chaque étape, de la publication à la sélection finale. Avec l’introduction de l’IA et la prise en compte croissante des critères ESG, les appels d’offres évoluent vers une ère plus responsable, durable et orientée vers l’avenir. Les entreprises qui sauront intégrer ces innovations dans leurs pratiques d’approvisionnement se positionneront comme des leaders dans leur secteur, en alliant performance économique, transparence et engagement éthique.

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Maxime Petit

Consultant - Transport & réseaux

L’automatisation joue un rôle croissant dans la modernisation des processus d’entreprise, et la chaîne d’approvisionnement ne fait pas exception. Les entreprises du monde entier recherchent des moyens d’optimiser leurs processus logistiques afin de rester compétitives sur un marché en évolution constante. Dans cet article, nous explorerons l’impact de l’automatisation sur la chaîne d’approvisionnement, et plus spécifiquement sur le domaine du transport. La sélection d’outils que nous vous présentons ci-dessous met en lumière les avantages en termes d’efficacité opérationnelle et de flexibilité, tout en tenant compte des défis et des tendances en logistique en 2024.

Les défis actuels en logistique

Avant de présenter les outils digitaux en logistique, cette section offre une vue d’ensemble des principaux défis logistiques auxquels les entreprises sont confrontées en 2024. En cette année, il est indispensable d’être familier avec le terme de ‘résilience’ pour évoluer dans le domaine de la logistique. Seuls 21 % des leaders de la chaîne d’approvisionnement estiment qu’elle est suffisamment résiliente (données de 2024). En effet, les récents événements mondiaux tels que la pandémie de Covid-19, les conflits et le changement climatique ont engendré d’importants défis pour les chaînes d’approvisionnement, notamment une inflation des prix des matières premières, une augmentation des coûts de transport, de nouvelles attentes des consommateurs et des exigences environnementales accrues.

Une des options pour relever ces nouveaux défis est d’automatiser ses processus. En effet, l’automatisation permettra de se libérer des tâches administratives et de se concentrer sur l’analyse des données et la prise proactive de décision. Nous allons vous présenter ci-dessous plusieurs solutions d’automatisation pour la gestion, la traçabilité et les achats de transports.

La gestion du transport

Systèmes de Gestion de Transport (TMS)

Lorsque le transport constitue un aspect crucial pour une entreprise, l’implémentation d’un TMS est souvent l’étape primordiale pour automatiser la gestion du transport et la rendre plus efficace. Un TMS offre une plateforme centralisée pour planifier, exécuter et optimiser les opérations de transport, ce qui permet de gagner en efficacité, en visibilité et en contrôle sur les flux de transport. Les principales fonctions d’un TMS incluent :

  • Planification des expéditions
  • Optimisation des itinéraires
  • Collaboration avec les transporteurs
  • Suivi des livraisons
  • Gestion automatisée des documents
  • Analyse des performances

De plus, les principaux bénéfices observés chez nos clients après l’implémentation d’un TMS sont :

  • Réduction des coûts de transport (de 5 à 15 % selon Gartner)
  • Amélioration de la visibilité sur les opérations de transport
  • Automatisation des tâches répétitives (saisie de données, gestion de documents, compilation de rapports)
  • Augmentation du niveau de service
  • Amélioration de la collaboration en interne et avec les fournisseurs/clients
  • Renforcement de la conformité règlementaire

Pour en savoir plus sur l’implémentation d’un TMS et découvrir comment nous l’avons réussie chez l’un de nos clients, consultez notre étude de cas ici.

Optimisation de tournées de véhicules

Pour les entreprises dont le transport est principalement axé sur la livraison du dernier kilomètre (« last mile delivery »), il serait certainement plus pertinent de prioriser l’adoption d’un outil d’optimisation de tournées de véhicules (Routing Tool).

Un tel outil se concentre sur l’optimisation du réseau et des chargements. Un Routing Tool peut prendre en compte une grande variété de paramètres tels que la capacité des camions, les heures d’ouverture et de fermeture des points de livraison ou de cueillette, les contraintes de manutention, les temps d’arrêt, etc., et proposer différentes options d’optimisation, comme la minimisation du kilométrage, la réduction des émissions de carbone, la diminution des déplacements avec un chargement non optimal ou encore la prise en compte des contraintes liées aux chauffeurs.

Chez Conseil2.0, nous avons déjà accompagné avec succès de nombreux clients dans l’implémentation de TMS ou d’outils de routage. Cependant, nous pouvons également vous aider dans l’analyse préliminaire de vos besoins en matière d’automatisation de la gestion des transports. Pour déterminer si ces systèmes sont nécessaires pour votre entreprise, consultez notre article ici.

Traçabilité en temps réel

Un logiciel de traçabilité offre des informations en temps réel sur l’état des livraisons, une fonctionnalité qui n’est pas incluse par défaut dans un TMS. L’outil de suivi (Track and Trace) permet d’identifier chaque lot de marchandises de manière unique, de suivre le flux logistique de chaque lot, d’obtenir la localisation précise de chaque marchandise et de recevoir des notifications à chaque mise à jour de son statut. Les avantages d’un tel outil sont les suivants :

  • Visibilité en temps réel
  • Gestion des délais de livraison
  • Meilleure synchronisation des opérations
  • Amélioration de la qualité du service client
  • Prédictibilité de la chaîne d’approvisionnement

Un logiciel de traçabilité peut se concentrer sur la flotte externe ou interne. Dans le cas d’un logiciel externe, tel que Shippeo, l’accent est mis sur le suivi des réceptions et des livraisons chez les fournisseurs et les clients afin de leur fournir un suivi en temps réel. En revanche, avec un logiciel se concentrant sur la flotte interne, les données peuvent être utilisées pour mieux synchroniser les opérations, effectuer une maintenance préventive ou encore recueillir des données extrêmement utiles pour d’éventuelles améliorations futures. Pour en découvrir davantage sur l’importance de la traçabilité, consulter notre article ici.

Les achats de transport

Une part importante du processus de transport réside dans l’achat des services de transport eux-mêmes. En effet, rares sont les organisations qui internalisent tous ces processus. Souvent, les entreprises préfèrent perdre un certain degré de contrôle sur leurs transports en échange de gains économiques et organisationnels en externalisant la gestion des transports. Pour éviter une perte totale de contrôle sur ses transports et maximiser la réduction des coûts, il est primordial d’avoir un processus d’achat de transport le plus efficace possible. Évidemment, en tant que partie stratégique de la logistique, cette fonction présente un important potentiel d’automatisation. Il existe plusieurs outils numériques permettant d’automatiser la fonction d’achats stratégiques de transports, tels que Coupa, Jaggaer ou Keelvar.

D’un point de vue d’automatisation, ces solutions permettent de :

  • Centraliser la communication
  • Automatiser le calcul des soumissions
  • Comparer les soumissions entre elles
  • Renforcer et accélérer le processus de prise de décision

Le fonctionnement d’un tel système est le suivant : la collecte et le nettoyage des données restent des activités qui doivent être effectuées en amont de la solution et que la solution ne peut remplacer. Une fois ces données nettoyées et préparées, elles peuvent être téléchargées dans le système. À partir de là, tout le processus peut se dérouler dans le système, où l’on crée et lance l’appel d’offres. Les fournisseurs peuvent soumettre leurs offres directement dans la solution d’achat numérique. Il est également possible de collaborer avec les fournisseurs, de demander des informations supplémentaires, et ce jusqu’à l’attribution du marché au(x) fournisseur(s) sélectionné(s). Ainsi, les échanges de courriels et les comparaisons complexes de documents Excel deviennent obsolètes, tout en permettant à l’humain de garder le contrôle sur l’outil.

L’un des principaux atouts d’une telle solution réside dans son volet analytique en matière d’achat de transport. En effet, avec une source de données fiable et quelques offres de fournisseurs, l’outil peut réaliser des calculs puissants et suggérer des attributions complètes ou partielles de marché en fonction de nombreuses contraintes définies par les acheteurs. Il est possible de comparer différents scénarios tels que :

  • Un nombre maximal de transporteurs au niveau global et/ou par région
  • Le respect des capacités de transport (nombre de camions disponibles) de chaque transporteur
  • Un pourcentage minimum de transporteurs historiques
  • La prise en compte de toute autre contrainte spécifiée lors d’un RFI (capacités EDI, vision ESG, systèmes utilisés par le transporteur, etc.)

Enfin, l’utilisation d’un tel outil peut se faire en autonomie, ce qui signifie qu’elle ne nécessite pas de pré-implémentation ou d’intégration complexe avec d’autres systèmes. Une source de données fiable et complète (par exemple, provenant d’un TMS) est suffisante !

Conclusion

Même si nous espérons vivement que cet article vous ait inspiré et vous ait donné envie de vous plonger dans l’implémentation d’une nouvelle solution d’automatisation des transports, nous vous encourageons à le faire de manière réfléchie et rigoureuse. En effet, l’utilisation de tels outils ne nécessite pas simplement des compétences en ingénierie informatique et en gestion des données, mais implique souvent de nouveaux processus qui peuvent avoir un impact sur l’organisation et le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble. C’est pourquoi adopter la bonne approche est primordial. Chez Conseil 2.0, nous recommandons une approche générale en 5 étapes :

  1. Évaluer le besoin : Identifier les irritants, cartographier l’architecture TI actuelle, s’accorder sur la stratégie globale d’entreprise
  2. Prioriser les initiatives : Catégoriser les irritants, évaluer ses compétences internes, prioriser les opportunités
  3. Sélectionner la solution : S’informer sur les différentes solutions, conduire un appel d’offre, regarder les aspects autres que TI (People & Process)
  4. Implanter la solution : Intégrer le système dans l’architecture de l’entreprise, tester la solution, former les utilisateurs, communiquer, go-live
  5. Assurer son fonctionnement : Confirmer que l’intégration est adéquate, s’assurer de l’adhésion des équipes

Avec ces sources d’inspiration et un exemple d’approche méthodologique, vous voici encore un peu plus armés à entamer ou continuer votre transition digitale. Si vous souhaitez en discuter plus en détails ou avez une quelconque question ou suggestion sur le sujet, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

Communiqué de presse

Près de 2,3 M$ à l’Institut d’innovation en logistique du Québec pour propulser les transporteurs québécois vers le numérique.

Montréal, le 13 juin 2024. – L’Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG) a l’honneur d’annoncer le lancement du projet intitulé LTI3 pour « Logistique et transport intégrés, interconnectés et intelligents ». Celui-ci a obtenu un financement de 2 298 000 $ dans le cadre de l’Offensive de transformation numérique du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) afin de soutenir le secteur du transport. Cette nouvelle initiative représente une avancée significative dans le domaine de la logistique et du transport de marchandises au Québec.
Le projet LTI3, mené par InnovLOG, propose une approche globale auprès du secteur du transport de marchandises, permettant de rejoindre un large public d’entreprises du secteur par le biais d’une variété d’activités de sensibilisation et d’interventions plus intensives auprès d’une clientèle composée principalement d’entreprises de taille intermédiaire ayant une flotte de moins de 20 camions. Une entreprise pourrait bénéficier d’une subvention pour la réalisation d’un audit numérique, opérationnel, technologique et environnemental, combiné au déploiement de la recommandation technologique pour le passage à l’action.

« La transformation numérique de notre secteur du transport routier est essentielle pour améliorer son efficacité et réduire son empreinte carbone. Les activités d’InnovLOG vont contribuer à la décarbonation de cette industrie et nous permettre d’être les premiers en Amérique du Nord à atteindre la carboneutralité », mentionne Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

« Le projet LTI3 s’inscrit dans la vision du gouvernement du Québec de faire du secteur du transport un moteur de croissance économique et de progrès environnemental. InnovLOG et ses collaborateurs ont pour mission de redynamiser le secteur du transport lourd de marchandises au Québec, en accompagnant les entreprises dans leurs projets de virage numérique et de déploiement de technologies leur permettant d’être plus performants et plus durables », précise Naoual Rahali, directrice générale d’InnovLOG.

Objectifs du projet

Le projet, composé de deux volets distincts, est conçu pour maximiser l’impact et favoriser l’adoption généralisée des technologies numériques dans la chaîne logistique québécoise. Le premier volet, dirigé par InnovLOG, se concentre notamment sur la sensibilisation des transporteurs québécois aux avantages et aux coûts des solutions et/ou technologies innovantes existantes, adaptées à leur secteur (ex. : télémétrie véhiculaire, capteurs RFID, outils de traçabilité et de suivi à distance en temps réel).
Ce volet met également en lumière l’importance des données, les défis de l’intermodalité ainsi que les opportunités offertes par l’intelligence artificielle dans le transport de marchandises.
Le deuxième volet, réalisé par les collaborateurs de l’Institut, est axé sur l’accompagnement des entreprises dans la réalisation de projets concrets de transformation numérique (ex. : intégration d’ERP/WMS/TMS). Ces projets numériques auront un impact positif sur les entreprises participantes, en les rendant plus performantes, compétitives et rentables sur le marché mondial.
Les entreprises intéressées à participer au projet peuvent obtenir plus d’informations et soumettre leur candidature sur le site Web suivant : https://lti3.innovlog.ca/

À propos d’InnovLOG

L’Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG) est un centre collégial de transfert de technologies (CCTT) spécialisé dans la gestion des opérations logistiques et du transport. Il est reconnu à titre de CCTT depuis 2008 par le MES. InnovLOG est un organisme à but non lucratif (OBNL) membre du Réseau des CCTT – Synchronex et affilié au Cégep André-Laurendeau. 

À propos des collaborateurs et partenaires du projets

Le volet 2 du projet LTI3 sera réalisé, entre autres, par CGIGCLConseil 2.0 et l’ITMI.
Les partenaires du projet sont CargoMCamo-Route et l’Association du Camionnage du Québec
(ACQ).

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Source : Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG)
Renseignements :

Maxime Théberge
Chargé de projets – Transformation numérique
[email protected]
514 713-0072
https://lti3.innovlog.ca/

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Maxime Petit

Consultant en chaîne d'approvisionnement

Dans un monde de plus en plus connecté, la digitalisation a profondément transformé de nombreux aspects de nos vies, y compris la façon dont les entreprises travaillent. Alors qu’il s’agissait d’un avantage concurrentiel il y a seulement quelques années, la digitalisation des processus en entreprise est devenue aujourd’hui nécessaire pour toute entreprise souhaitant rester compétitive sur le marché. Les chiffres de Gartner peuvent d’ailleurs nous le confirmer : 69 % des entreprises ont ou sont en train de mettre en place une solution digitale d’achats qui leur permettra de réaliser des économies de 10 à 30 %. En tant qu’élément important de la chaîne d’approvisionnement, elle n’échappe pas non plus à la révolution numérique. De la recherche et de la sélection de fournisseurs à la facturation, en passant par la gestion de contrats, toutes les procédures d’approvisionnement en entreprise présentent des opportunités de digitalisation et même d’automatisation importantes.

Le but premier de la digitalisation des achats est évidemment de réduire le risque d’erreur, de centraliser les données ou encore de fluidifier les processus, mais il est également possible d’aller beaucoup plus loin grâce aux technologies actuelles. Par exemple, saviez-vous que l’intelligence artificielle pouvait prédire une éventuelle rupture de stock chez un fournisseur, ajuster le niveau d’inventaire en fonction et même s’occuper de rechercher d’autres alternatives sur le marché, le tout sans aucune intervention humaine ? Bien sûr, toutes ces technologies avancées ne sont même pas envisageables sans digitalisation préalable des principaux processus d’achats de l’entreprise. C’est pourquoi nous vous présentons dans cet article les différentes possibilités de digitalisation, leurs avantages et quelques tendances futures.

Digitalisation des approvisionnements

Afin de visualiser les fonctionnalités et les possibilités apportées par les outils numériques, nous utilisons une visualisation du processus « Source to Pay » qui définit l’intégralité des étapes du cycle d’achat.

En fonction de vos besoins, il peut être judicieux d’implémenter une ou plusieurs solutions spécifiques ciblant une seule fonction d’achat à la fois ou d’avoir recours aux solutions les plus complètes du marché qui couvrent la totalité du processus Source To Pay (S2P), comme, par exemple, Coupa, notre partenaire et l’un des leaders sur le marché. Que ce soit en implémentant une solution globale comprenant plusieurs modules ou des solutions différentes par fonction, il est primordial de s’assurer que l’information soit transmise de manière fluide entre les différents modules, mais également vers les autres systèmes informatiques de l’entreprise (ERP, informations comptables, RH, systèmes de transport, etc.).

1. Source To Contract

La fonction Source to Contract (S2C) est une étape clé du processus d’approvisionnement dans une entreprise. Elle englobe toutes les activités liées à l’identification des fournisseurs potentiels, à la négociation des conditions contractuelles et à la gestion des contrats tout au long de leur cycle de vie.

Cette partie du processus contient généralement beaucoup de tâches manuelles impliquant de multiples acteurs. En implémentant une solution digitale, nous allons pouvoir réduire ces tâches manuelles afin de nous concentrer sur les tâches plus stratégiques. Une solution S2P digitale permet, entre autres, d’:

  • Envoyer des RFx via la plateforme.
  • Collaborer entre toutes les parties internes pendant la sélection de fournisseurs.
  • Créer un brouillon de contrat automatiquement sur la base de l’offre sélectionnée.
  • Centraliser et rendre les contrats consultables par toutes les personnes autorisées.
  • Suivre les échéances et recevoir des notifications lorsque celles-ci s’approchent.
  • Créer des rapports qui facilitent la supervision.

2. Procure To Pay

La fonction Procure to Pay (P2P) représente l’ensemble des processus liés à l’acquisition de biens et services jusqu’au paiement des fournisseurs. Elle englobe toutes les étapes, depuis la sélection des fournisseurs jusqu’à la finalisation des paiements.

Avec une solution digitale P2P en place, le système permet aux utilisateurs de :

  • Effectuer des achats comme sur toute autre plateforme d’achat en ligne B2C.
  • Voir directement les contrats en place afin de prioriser l’achat sous contrat.
  • Approuver des demandes d’achat.
  • Suivre l’approbation de leurs demandes d’achat en temps réel.
  • Envoyer automatiquement une commande au fournisseur après approbation.
  • Effectuer une réception de biens.
  • Créer des rapports pour contrôler, superviser et prendre des décisions éclairées.

Concernant la facturation, une solution digitale de facturation donne la possibilité de :

  • Recevoir les factures des fournisseurs basées automatiquement sur les commandes.
  • Digitaliser une facture PDF grâce à un outil de « Reconnaissance Optique de Caractères » (OCR).
  • Autoriser le paiement si la facture correspond aux informations de la commande et de la réception de biens.

Bien sûr, une solution P2P digitale doit être adaptée en fonction des besoins de chaque entreprise. De multiples paramètres sont customisables tels que les autorisations, chaînes d’approbation, éléments automatisés avec ou sans contrôle a priori, notifications, données comptables… Un partenaire d’implémentation, comme Conseil 2.0, est d’une importance stratégique pour construire une solution répondant aux besoins exacts de l’organisation.

Avantages de la digitalisation

1. Réduction des tâches manuelles et focalisation sur les tâches à forte valeur ajoutée

L’un des principaux avantages de la digitalisation dans les achats est la réduction des tâches manuelles et des potentielles erreurs liées à celles-ci, par exemple la saisie manuelle des données, la création de bons de fournisseurs, l’entrée des factures, l’encodage des contrats, la modification des prix/conditions ou encore la duplication de documents dans les différents systèmes. Cela libère du temps aux collaborateurs pour se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée telles que la sélection des fournisseurs, la négociation de contrats ou encore l’analyse des dépenses. Combiné à une meilleure visibilité et à une intégration des données de l’organisation, ce gain en productivité peut très vite devenir exponentiel. De plus, les outils digitaux assurent une fiabilité et une traçabilité des actions, ainsi qu’une répartition des tâches effectuées entre les différents acteurs, ce qui permet une gestion plus aisée par les managers ainsi qu’un renforcement de l’autonomie des employés.

2. Augmentation de la visibilité des données pour une meilleure prise de décision

Le second avantage que l’on a décidé de mettre en valeur ne se limite pas seulement à la fonction des achats, mais s’étend à toute l’organisation. En effet, grâce aux outils numériques mis en place, nous sommes en mesure de collecter, stocker et analyser les données d’achat en temps réel. Cela nous permet d’avoir une vue complète et précise des dépenses, y compris les catégories de produits ou de services les plus dépensées, les fournisseurs les plus utilisés, les tendances de prix, les catégories nécessitant de nouveaux contrats, etc.

Cette visibilité accrue nous permet de prendre des décisions plus éclairées et stratégiques. Par exemple, nous pouvons identifier plus facilement les opportunités de réduction des coûts en repérant les catégories où nous pouvons consolider nos achats ou négocier des tarifs préférentiels en réduisant notre base fournisseurs. Le département logistique peut aussi se servir de ces données pour anticiper les fluctuations du marché et ajuster la stratégie d’approvisionnement en conséquence, ce qui permet d’optimiser les performances et de rester compétitif.

Toutes ces données peuvent aussi être compilées dans des tableaux de bord qui centralisent les informations importantes. On peut par exemple compiler les données dans un tableau de bord pour retrouver facilement les contrats arrivant bientôt à terme, qu’il faut renégocier le budget, pour lesquels les prix du marché ont diminué, etc. À leur tour, ces tableaux de bord peuvent être utilisés dans une tour de contrôle, concept dont nous parlons plus en détails dans notre autre article.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter notre article dédié aux tours de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement.

3. Standardisation des processus et collaboration transversale

L’implémentation d’une solution P2P est aussi l’occasion de standardiser ses processus d’achats à travers toute l’organisation. Tout d’abord, l’implémentation d’un nouvel outil s’accompagne d’une transformation organisationnelle et est donc un bon moment pour collecter les besoins de tous et redéfinir les processus d’achats en place. Ensuite, par la mise en place d’un unique outil pour toute l’organisation, on s’assure du suivi des politiques d’achat par toute l’organisation. Le département des achats augmente donc le contrôle sur les opérations d’achats tout en ne diminuant pas la liberté du reste de l’entreprise, voire en l’augmentant. En outre, la numérisation des achats au travers d’un seul outil favorise la collaboration en facilitant la communication et le partage d’informations entre les équipes internes et aussi avec les partenaires externes. Cela permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de renforcer les relations avec les fournisseurs et de mieux répondre aux besoins du client interne.

4. Intégration du développement durable dans la prise de décision

À l’heure où les enjeux climatiques prennent de plus en plus d’ampleur, il s’avère clair que la fonction des achats aura un rôle important à jouer dans la transition écologique. Effectivement, c’est en s’approvisionnant que l’on émet le plus, même si ce sont des émissions indirectes. Toujours selon Gartner, le manque de données est la principale barrière à un approvisionnement plus durable selon les entreprises. La digitalisation des fonctions d’approvisionnements nous permet désormais de collecter et analyser des données pertinentes sur nos achats, telles que l’empreinte carbone des produits, les pratiques éthiques des fournisseurs, ou l’utilisation de matériaux recyclés. À condition que nos fournisseurs soient capables de nous fournir ces informations, les outils digitaux nous permettent de comparer et faire des choix éclairés en termes d’impact environnemental. Ces outils nous aident à leur tour de fournir ces informations de la manière la plus complète possible à nos fournisseurs. Cette demande d’information sera certainement de plus en plus fréquente et rigoureuse dans un futur proche.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter notre article dédié au développement durable en approvisionnement ou notre page de service ESG.

Si cet article a attisé votre curiosité ou que vous souhaitez en savoir plus sur les multiples façons d’augmenter la maturité digitale de votre organisation, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de Conseil 2.0. Notre équipe est composée d’experts multidisciplinaires de la chaîne d’approvisionnement et notamment des spécialistes en digitalisation des approvisionnements capables de répondre à vos besoins. Conseil 2.0 participe à la création de valeur dans la chaîne d’approvisionnement en offrant des solutions adaptées à chacune des entreprises.

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Audrey Lépine

Consultante - Transport & Réseaux

Dans une ère de mondialisation où cette chaîne doit faire face à de plus en plus d’imprévus et d’incertitudes, il est crucial qu’elle soit réactive et adaptable à toutes les situations. Les dernières années nous ont enseigné que la gestion de cette chaîne est essentielle à la réussite d’une entreprise. Un dysfonctionnement à un maillon de cette chaîne peut avoir un impact exponentiel sur l’ensemble de l’entreprise. Or, cette chaîne est devenue de plus en plus complexe, avec des fournisseurs, des sites de production et des clients répartis à travers le monde, ce qui rend difficile le contrôle de chaque étape.

Depuis quelques années, un nouvel outil d’optimisation dans ce domaine a été mis en avant par plusieurs fournisseurs de solutions technologiques pour aider à la gestion quotidienne et stratégique.

Mais qu’est-ce qu’est une tour de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement et comment en tirer profit ?

Une tour de contrôle, également connue sous le nom de « supply chain control tower », est un système ou une plateforme centralisée qui permet aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement de contrôler et d’optimiser l’ensemble de celle-ci de bout en bout. L’objectif est de :

  • Centraliser les données et offrir une visualisation complète.
  • Faciliter la prise de décision grâce à l’analyse et à la simulation.
  • Améliorer la communication entre les différents départements.
  • Simplifier et automatiser la gestion des événements.

La chaîne d’approvisionnement regroupe plusieurs départements tels que les achats, la logistique, le transport, la planification, la distribution et le service client, entre autres. Chaque département dispose de ses propres indicateurs de performance, objectifs et outils, ce qui conduit souvent les équipes à travailler de manière cloisonnée. Cependant, lorsqu’un problème survient dans la chaîne d’approvisionnement, tel qu’un retard de livraison fournisseur, tous les départements peuvent être impactés.

Par exemple, le département des achats peut être informé d’un retard de livraison fournisseur. Il peut alors choisir d’accepter ce retard ou d’opter pour une livraison expédiée, ce qui augmenterait les coûts. Un retard dans la réception des matières premières peut entraîner des retards dans la production, la distribution et la livraison aux clients. Sans outil de tour de contrôle, le département des achats risque de prendre une décision basée uniquement sur ses propres indicateurs de performance, sans considérer l’impact sur l’ensemble de la chaîne et sur les clients. Les autres départements seront informés tardivement de ces impacts, ce qui générera de multiples communications.

En ayant accès à un outil de tour de contrôle, les différents départements concernés peuvent être notifiés d’un retard de livraison fournisseur et évaluer immédiatement son impact sur leurs opérations. Ils peuvent ensuite collaborer et effectuer des simulations pour déterminer comment atténuer les conséquences du retard tout en limitant les coûts. Le problème est ainsi abordé de manière proactive, et toutes les parties prenantes ont une visibilité sur la situation.

En regroupant les données, l’équipe de la chaîne d’approvisionnement dispose d’une meilleure visibilité sur chaque étape de celle-ci en temps réel. Ils peuvent surveiller le mouvement des produits et des inventaires régulièrement afin d’identifier les risques et les problèmes en amont. De nombreux logiciels offrent des outils de simulation qui utilisent les données historiques, réelles et les tendances pour valider les décisions et évaluer leurs impacts.

Cet outil est utilisé quotidiennement par toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement pour suivre leurs opérations et les aider dans la prise de décision. Par exemple, si un client demande un produit en urgence, l’équipe de vente peut soumettre la demande et chaque maillon de la chaîne peut vérifier s’il dispose de la capacité nécessaire pour répondre à cette demande sans impacter les autres clients. De plus, cet outil peut être utilisé pour évaluer les coûts supplémentaires qu’une commande urgente entraînerait.

Les facteurs à considérer

Bien que les solutions de tour de contrôle offrent des outils d’analyse et de visibilité complexes, il est important d’ajuster également les processus et les méthodes de travail des parties prenantes pour en tirer pleinement profit.

Lors de l’implantation d’un outil de tour de contrôle, il est crucial de considérer les différentes facettes d’une transformation technologique :

  • La portée du projet doit être définie, et la technologie doit être sélectionnée en fonction des besoins et des objectifs identifiés. L’outil doit s’intégrer avec les logiciels déjà utilisés dans l’entreprise.
  • Une modification des processus et des habitudes de travail est nécessaire pour avoir un impact positif sur l’entreprise. L’outil doit être intégré aux tâches quotidiennes, et les interfaces doivent être adaptées aux besoins de chaque groupe d’employés.
  • Les employés doivent être formés sur les nouveaux outils et accompagnés tout au long de la transition. Des stratégies de gestion du changement doivent être mises en place pour garantir une adoption par tous les départements de l’entreprise.

Conclusion

Un outil de tour de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement peut avoir des impacts positifs sur les entreprises. Cependant, disposer d’un outil offrant de la visibilité ne garantit pas en soi des résultats positifs. Il est essentiel d’accompagner le projet par une gestion du changement à travers toute l’organisation afin de garantir l’adhésion de toutes les parties prenantes et ainsi en tirer pleinement profit.

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Steven Poirier

Consultant - Approvisionnement

Récemment, un sujet m’a poussé à réfléchir : le domaine des pratiques d’approvisionnement durable. À une époque où la responsabilité sociale est au premier plan à travers le monde, il n’est donc pas surprenant que je me sois intéressé à ce sujet. Avec plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’approvisionnement, je suis là pour vous guider à travers le monde complexe de l’approvisionnement durable.

Bien que mon parcours en approvisionnement ait été vaste, c’est l’émergence récente des pratiques d’approvisionnement durable qui a attiré mon attention sur leurs défis intrigants. J’explore comment intégrer efficacement mon expertise en approvisionnement avec les valeurs de durabilité.

Les avantages pour une entreprise

Dans ma quête pour comprendre l’approvisionnement durable d’un point de vue commercial, j’ai compris que ce n’est pas simplement un mot tendance. Son importance ne peut être sous-estimée, car elle peut conduire à de nombreux avantages, en particulier dans le monde des affaires et de l’approvisionnement. Le plus tangible, bien sûr, est l’économie de coûts. En choisissant des fournisseurs qui réduisent leurs déchets, minimisent la consommation d’énergie et opèrent de manière éthique, les entreprises peuvent améliorer leur rentabilité.

L’amélioration de la réputation est un autre avantage important. À une époque où les consommateurs conscients préfèrent les marques engagées en faveur de la durabilité, une stratégie solide en matière d’approvisionnement durable peut devenir un outil de marketing puissant.

De plus, nous ne pouvons pas négliger l’aspect de la gestion des risques de l’approvisionnement durable. Elle protège les entreprises des perturbations potentielles de la chaîne d’approvisionnement, des amendes réglementaires et des crises de relations publiques. Une stratégie robuste en matière d’approvisionnement durable peut être un rempart dans un monde imprévisible.

Par où commencer ?

La compréhension de l’approvisionnement durable exige l’adoption de l’approche du triple bilan, où les intérêts des personnes, de la planète et du profit convergent. Cette approche globale garantit que les décisions d’approvisionnement ne servent pas seulement le résultat financier, mais sont également alignées sur les objectifs mondiaux plus vastes en matière de durabilité. Elle nécessite que nous prenions en compte l’impact économique (Profit), social (Personnes) et environnemental (Planète) de nos décisions.

En approfondissant mes recherches, j’ai compris l’importance d’une structure solide. Elle englobe une série d’étapes complexes : évaluation, développement de stratégies, mise en œuvre, surveillance, transparence et amélioration continue. Sans cette feuille de route, on risque rapidement de se perdre dans le processus et de simplement remettre le projet de côté.

Alors, par où commencent les organisations novices en matière d’approvisionnement durable ? Les premières étapes consistent à évaluer les pratiques d’approvisionnement actuelles. Enquêtes auprès des fournisseurs, évaluations de l’impact environnemental et audits de l’approvisionnement éthique sont des outils essentiels pour reconstituer le tableau complet. De plus, la formation et l’éducation des employés sont essentielles pour construire une culture d’entreprise axée sur la durabilité.

Ensuite, nous fixons des objectifs clairs et SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Relevante, Temporels). Ces objectifs donnent à notre casse-tête de durabilité un cadre, nous guidant vers une image claire de ce que peut être le succès de l’approvisionnement durable et assurant que les organisations progressent dans la bonne direction. Le rôle des normes et des certifications, telles que le « Fair Trade » ou l’ISO 14001, est essentiel pour garantir le respect des pratiques durables.

Dans le casse-tête de l’approvisionnement, la mise en œuvre de stratégies durables équivaut à trouver les bonnes pièces qui s’emboîtent. Cela implique la sélection éthique des fournisseurs, l’approvisionnement responsable et l’analyse du cycle de vie complet des produits pour créer une image cohérente de la durabilité.

Enfin, le voyage ne s’achève pas avec la mise en œuvre initiale. L’approvisionnement durable est un processus continu, mettant l’accent sur la surveillance continue, les retours d’information et l’adaptation. L’objectif est de faire de la durabilité une partie intégrante de la culture de l’approvisionnement, où chaque décision d’approvisionnement reflète l’engagement envers les personnes, la planète et le profit.

En bref…

Les pratiques d’approvisionnement durable ne sont pas seulement une obligation morale ; elles sont un impératif stratégique. En intégrant la durabilité dans les stratégies d’approvisionnement, les entreprises peuvent atteindre le succès financier, améliorer leur réputation et se protéger contre les risques. En tant que spécialiste de l’approvisionnement, je suis là pour défendre la cause de l’approvisionnement durable, en aidant les organisations dans leur quête d’un avenir plus durable et prospère. Si vous souhaitez approfondir la question de l’approvisionnement durable et comprendre comment notre cabinet de conseil en approvisionnement peut vous aider à naviguer dans ce domaine essentiel, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous guider vers un avenir plus durable et prospère.

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Charles Mbadinga

Analyste d'affaires

Analyse des besoins 

La première étape cruciale de l’implémentation d’un système de gestion d’entrepôt (WMS) consiste à comprendre en profondeur les besoins spécifiques de l’entrepôt. C’est ici que l’analyste d’affaires entre en jeu. Il est chargé d’analyser les processus existants, d’identifier les opportunités d’amélioration et de comprendre les exigences particulières de l’entreprise en matière de gestion des stocks, de suivi des commandes, de gestion de l’espace, et bien plus encore.  

Pour illustrer cela, prenons une entreprise de e-commerce qui vend des chaussures en ligne. Leur succès fulgurant a entraîné une croissance exponentielle des commandes, et ils sont désormais dépassés par la gestion manuelle de leur entrepôt. L’analyste d’affaires commence par analyser ces besoins spécifiques, y compris la nécessité d’automatiser les processus de réception, de stockage et de préparation des commandes pour répondre à la demande croissante. 

Sélection du WMS 

Une fois que les besoins ont été clairement définis, l’analyste d’affaires aide à sélectionner le système de gestion d’entrepôt qui correspond le mieux à ces besoins. Il peut s’agir d’un système sur étagère ou d’une solution personnalisée, en fonction de la taille et des besoins spécifiques de l’entreprise. Après avoir analysé les besoins de l’entreprise de e-commerce, l’analyste d’affaires examine les différents systèmes WMS disponibles sur le marché pour déterminer lequel offre les fonctionnalités nécessaires. Ils s’assurent que le WMS choisi peut gérer efficacement le traitement automatisé des commandes, l’inventaire en temps réel et l’optimisation de l’espace d’entreposage. 

Planification 

La planification est une étape cruciale dans l’implémentation d’un WMS. L’analyste d’affaires joue un rôle clé dans l’élaboration d’un plan détaillé qui définit les objectifs, les échéanciers et les responsabilités de chaque partie prenante. Ce plan sert de feuille de route pour l’ensemble du projet. L’analyste d’affaires planifie la mise en œuvre progressive du nouveau WMS en déterminant les étapes à suivre, les délais et les ressources nécessaires. 

Tests et validation 

Une fois que la planification est en place, le système WMS doit être soumis à des tests rigoureux. L’analyste d’affaires coordonne ces tests pour s’assurer que le système fonctionne correctement et répond à toutes les exigences de l’organisation. L’entreprise simule différentes situations, telles que des retards de livraison ou des changements d’itinéraire imprévus, pour garantir que le nouveau système réponde de manière appropriée. L’analyste d’affaires supervise ces tests pour garantir leur succès. 

Formation 

Après avoir effectué les tests et obtenu la validation, la formation du personnel peut commencer. Un WMS efficace dépend de la capacité des employés à l’utiliser correctement. L’analyste d’affaires est chargé de la planification et de la mise en œuvre de programmes de formation pour le personnel. Cela garantit une adoption efficace et uniforme du nouveau système. L’analyste d’affaires organise des sessions de formation pour le personnel de l’entrepôt, leur apprenant comment utiliser le nouveau système pour traiter les commandes, gérer les stocks et suivre les performances de l’entrepôt. Il est aussi primordial de valider le niveau de connaissance des différentes parties prenantes (TI, gens sur le terrain, etc.) auxquelles les analystes d’affaires donnent les formations. 

Migration des données 

Une fois que le personnel est formé, la migration des données depuis l’ancien système vers le nouveau WMS est une opération délicate. L’analyste d’affaires s’assure que ce processus se déroule en douceur et que toutes les données essentielles sont transférées avec précision. L’analyste d’affaires supervise la migration des données historiques sur les commandes, les clients et les produits depuis l’ancien système vers le nouveau WMS, garantissant ainsi la continuité des opérations. 

Mise en œuvre / Go Live 

Après avoir terminé la formation et la migration des données, le système WMS est déployé en temps réel dans l’entrepôt. L’analyste d’affaires joue un rôle central dans la supervision de cette mise en œuvre pour garantir un lancement sans problème. Lors du déploiement du nouveau système, l’analyste d’affaires travaille en étroite collaboration avec les équipes opérationnelles pour garantir une transition en douceur, en surveillant les performances du système et en résolvant rapidement les problèmes qui pourraient survenir. 

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Renaud Pierchon

Consultant - Transport & Réseaux

Dans le contexte complexe et perpétuellement évolutif de la logistique moderne, la traçabilité des transports émerge comme un pilier fondamental. Cette pratique révolutionnaire permet de suivre de manière précise chaque étape du transport, depuis l’origine jusqu’à la destination finale, offrant une visibilité en temps réel sur les flux de marchandises. Ses nombreux avantages ont un impact significatif sur l’ensemble du processus logistique.

I) Les Avantages de la Traçabilité des Transports

Premièrement, elle offre une optimisation sans précédent de la chaîne logistique. En permettant de suivre précisément le déroulement de chaque étape du transport, depuis l’origine jusqu’à la destination finale, elle accroît la visibilité sur les flux de marchandises. Grâce à la surveillance en temps réel, les problèmes potentiels peuvent être rapidement identifiés, permettant ainsi aux équipes de réagir promptement et de mettre en place des solutions d’atténuation. Cette réactivité réduit les retards, les coûts supplémentaires et les impacts négatifs sur l’ensemble de la chaîne logistique. Le résultat est une meilleure prévision, une visibilité accrue des flux de marchandises et une utilisation plus efficace des ressources.

De plus, la traçabilité des transports améliore considérablement la qualité du service client. Les informations en temps réel sur la localisation et l’état des marchandises permettent aux entreprises de fournir des mises à jour précises aux clients concernant la livraison de leurs produits. Cette transparence renforce la confiance du client envers l’entreprise et contribue à une expérience positive. En cas de problèmes potentiels, tels que des retards ou des perturbations, les équipes de service client sont en mesure de prendre des mesures proactives pour atténuer les impacts négatifs et maintenir la satisfaction du client.

En outre, la traçabilité des transports facilite la prise de décisions éclairées. Les données recueillies tout au long du processus de transport fournissent des informations précieuses pour l’analyse et la planification. Les gestionnaires logistiques peuvent identifier des tendances, évaluer la performance des transporteurs, repérer des opportunités d’amélioration et anticiper les besoins futurs. Cette connaissance approfondie des opérations logistiques permet une gestion proactive et stratégique, conduisant à des décisions plus éclairées et, en fin de compte, à une performance améliorée de la chaîne logistique, résultant en une diminution des pénalités de transport de 30 à 50 %.

Enfin, l’un des avantages majeurs de la traçabilité des transports est la réduction des risques. En identifiant les transporteurs, les entrepôts ou les magasins à risque potentiel et en surveillant les mouvements des marchandises, les entreprises peuvent prendre des mesures préventives pour minimiser les pertes dues à des retards ou d’autres incidents imprévus. Cette vigilance proactive contribue à la sécurité des biens transportés et à la préservation de la réputation de l’entreprise, résultant en une augmentation de 10 à 40 % de la productivité du personnel des entrepôts, des magasins et du service à la clientèle.

II) Un Marché Concurrentiel

En effet, la mondialisation croissante du commerce, les attentes élevées en matière de livraison rapide et précise (à l’image de l’exigence d’Amazon), ainsi que les pressions pour réduire les coûts et minimiser les risques ont stimulé la demande de solutions de traçabilité des transports. Les entreprises cherchent à renforcer leur visibilité sur les opérations logistiques pour mieux répondre aux attentes des clients et gagner en compétitivité. Ainsi, le marché des logiciels de traçabilité des transports est vaste et varié, comprenant des entreprises spécialisées dans le développement de solutions de suivi des marchandises ou des véhicules, ainsi que des TMS (Transport Management Systems) comprenant des plateformes de visualisation. Parmi les acteurs majeurs, citons FourKites, Project44, Transplace, Descartes MacroPoint, Samsara, TrackX, Radar, KeepTruckin, Convey, et Shippeo.

III) Les Limites et les Opportunités des Outils

Ces logiciels possèdent néanmoins leurs limites. En effet, ils dépendent de technologies telles que l’Internet et les systèmes informatiques. En cas de défaillance technique, de panne de réseau ou de problème informatique, l’accès à la visualisation peut être compromis, ce qui peut avoir un impact sur la gestion des opérations. De plus, ces logiciels sont tributaires de la qualité et de la précision des données entrantes. Si les données sont incorrectes, obsolètes ou incomplètes, les visualisations produites peuvent être erronées ou trompeuses. De plus, ces données provenant de différentes sources peuvent être complexes et difficiles à interpréter. Même avec des visualisations, il peut être compliqué de comprendre pleinement les tendances, les relations et les anomalies dans les données.

Les plateformes collectent des données en temps réel à partir de différentes sources, telles que les systèmes TMS (Transmission de Données par Échange de Messages Électroniques ou Interface de Programmation d’Application) ou les données GPS des transporteurs. Ces données sont ensuite agrégées et analysées pour fournir une visibilité complète sur l’emplacement, l’état et les délais de livraison des expéditions. Les informations en temps réel incluent la localisation exacte des véhicules, les heures d’arrivée estimées, les retards éventuels et les notifications en cas d’incidents. Les outils de traçabilité proposent également des outils d’analyse avancés qui permettent aux entreprises d’optimiser leurs opérations logistiques. Les données recueillies peuvent être utilisées pour identifier des tendances, évaluer la performance des transporteurs, optimiser les itinéraires et améliorer la planification.

Certains logiciels intègrent également des technologies émergentes telles que l’Internet des objets (IoT), la blockchain et l’intelligence artificielle (IA). Ces technologies peuvent renforcer la précision et la sécurité des données de traçabilité, tout en ouvrant de nouvelles possibilités pour l’automatisation et l’analyse prédictive. En effet, les logiciels de traçabilité ont un avenir prometteur, avec des évolutions significatives attendues dans plusieurs domaines clés, tels que les intelligences artificielles (IA) et les analyses avancées. Les visualisations seront capables de reconnaître automatiquement des modèles complexes et d’identifier des tendances qui pourraient ne pas être apparentes à l’œil humain. Les logiciels de visualisation faciliteront aussi la collaboration en temps réel entre les utilisateurs. Plusieurs parties pourront travailler ensemble sur les mêmes visualisations, ce qui favorisera la communication et la prise de décision collective. Il existe ainsi de nombreuses pistes d’améliorations, telles que l’intégration avec d’autres technologies, les interfaces utilisateur intuitives et ergonomiques, ou encore les visualisations 3D et la réalité augmentée (RA).

Les logiciels de traçabilité des transports sont devenus aujourd’hui essentiels, mais ils sont soumis à des limites, notamment la dépendance aux technologies informatiques et la nécessité d’avoir des données précises. Cependant, ils disposent de nombreuses avancées futures, telles que l’intelligence artificielle et la réalité augmentée, qui promettent d’améliorer davantage ces systèmes et leur assurent un avenir prometteur.

Conclusion

En conclusion, la traçabilité des transports est une pratique fondamentale dans le paysage complexe de la logistique moderne. Elle offre une visibilité en temps réel sur les flux de marchandises, apportant des avantages considérables tels que l’optimisation de la chaîne logistique, l’amélioration de la satisfaction client, la prise de décision informée, la réduction des risques et l’augmentation de la productivité du personnel. Cependant, ces outils ne sont pas sans leurs défis, notamment la dépendance aux technologies informatiques et la nécessité de données précises. Malgré ces limites, les logiciels de traçabilité des transports continuent d’évoluer pour répondre aux besoins changeants. L’intelligence artificielle, la réalité augmentée et d’autres technologies émergentes ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes pour améliorer ces systèmes. Ainsi, ces outils essentiels continueront de jouer un rôle crucial dans la gestion des opérations logistiques, contribuant à l’efficacité et à la compétitivité des entreprises à l’échelle mondiale.

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Michael Muro

Consultant sénior - Transport & Réseaux

Parvenir à la combinaison idéale de transporteurs pour réaliser des économies et améliorer la qualité du service

À une époque où les appels d’offres de transport sont de plus en plus complexes, les expéditeurs sont confrontés à une multitude de défis lorsqu’il s’agit de sélectionner la meilleure combinaison de transporteurs pour réaliser, à la fois, des économies et obtenir un service d’excellence. La récente faillite de Yellow, l’une des plus anciennes sociétés de transport routier LTL (charge partielle), ne fait que confirmer que les appels d’offres de transport sont un moyen de renforcer le réseau de transporteurs d’un expéditeur et que le niveau de service attendu doit compenser les économies visées.

L’approche traditionnelle consistant à s’appuyer sur des fichiers Excel pour la sélection des transporteurs n’est plus suffisante pour gérer les complexités croissantes de l’industrie du transport. Par conséquent, l’utilisation de solutions analytiques avancées, telles que l’outil Coupa Sourcing Optimization (CSO), devient impérative pour les professionnels de la logistique qui cherchent à prendre des décisions basées sur des données. C’est le moyen le plus sûr de s’assurer que les dépenses et les économies globales (généralement entre 5 et 15 % après l’allocation finale) sont calculées avec précision, en tenant compte du prix de base, des frais accessoires, des remises ainsi que de la capacité du transporteur.

Identifier la complexité de votre appel d’offres

La sélection du transporteur le moins cher pour chaque route est simple, mais aboutit à une répartition irréaliste des transporteurs. Le véritable défi consiste à obtenir une combinaison optimisée de transporteurs sur des milliers de routes, avec différents modes de transport et des centaines de transporteurs concurrents. Pour y parvenir, les expéditeurs doivent définir des objectifs et des contraintes spécifiques pour la sélection des transporteurs.

1.1. Définition des objectifs et des contraintes

Les expéditeurs doivent formuler des objectifs clairs pour leurs appels d’offres, au-delà de la simple réduction des coûts. Cherchez-vous à établir des partenariats à long terme avec des transporteurs qui correspondent à vos valeurs et à vos objectifs commerciaux ? Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) constituent-ils des critères essentiels dans le processus de sélection des transporteurs ? Les transporteurs doivent-ils s’intégrer à vos systèmes ? En définissant ces éléments qualitatifs, les expéditeurs peuvent rationaliser leur recherche de transporteurs et forger des partenariats plus stratégiques.

1.2. Considérer les critères spécifiques à la route/au réseau

La complexité augmente lorsque l’on considère divers critères spécifiques, tels que l’évaluation de différents types d’équipements, les flottes dédiées vs. expéditions régulières, les courtiers de frêt vs. les transporteurs avec une flotte en propre, les allers simples par rapport à des trajets aller-retour, etc. Pour relever ce défi, il est essentiel de créer des scénarios complets qui tiennent compte de tous ces facteurs et évaluent la combinaison optimale des transporteurs pour chaque route spécifique.

Définir la stratégie de l’appel d’offres

Avant de s’engager dans le processus d’appel d’offres, il est essentiel d’élaborer une stratégie afin d’obtenir les meilleurs résultats. Les éléments clés de la stratégie d’appel d’offres sont les suivants :

2.1. Définition de la base de référence

Les expéditeurs doivent analyser les données historiques afin d’établir une base de référence pour évaluer les économies à la fin de l’appel d’offres. Nous utilisons généralement des ensembles de données sur 12 mois qui sont représentatifs de l’activité de l’expéditeur. Ces données historiques doivent comprendre au minimum les données relatives aux coûts, aux nombres d’expéditions, aux poids, aux transporteurs historiques et à tout autre indicateur de performance pertinent pour l’expéditeur, au niveau de la route de livraison. Les hypothèses peuvent compenser les données manquantes, à condition qu’elles soient validées par l’ensemble de l’équipe chargée de l’appel d’offres.

2.2. Considérer le réseau et les routes futures

S’il est essentiel d’évaluer les transporteurs pour les routes actuelles, il est également important de prendre en compte les plans de croissance et d’expansion futurs. De nouvelles routes et de nouveaux modes de transport peuvent être ajoutés au réseau, ce qui nécessite des transporteurs capables de s’adapter à ces développements. Cela peut évidemment avoir un impact sur la base de référence et sur l’offre elle-même, c’est pourquoi ces discussions doivent avoir lieu dès le départ.

2.3. Identification des scénarios à évaluer

Vous devez également identifier différents scénarios qui correspondent à vos objectifs en matière de transport. Ces scénarios peuvent inclure l’optimisation des coûts, l’amélioration du niveau de service ou des objectifs plus spécifiques en matière de développement durable. Vous pouvez penser à limiter le nombre de transporteurs au global et par région, assurer une couverture totale du réseau, éviter les courtiers pour certaines routes, etc. En envisageant une série de scénarios, il est possible de prendre des décisions plus éclairées qui s’inscrivent dans votre vision stratégique à long terme.

Exploiter les capacités d’analyse

La complexités des appels d’offres de transport modernes nécessite non seulement des analyses avancées mais aussi un cadre stratégique tel que celui fourni par le modèle Coupa Sourcing Optimization (CSO). Les expéditeurs doivent rechercher des solutions d’analyse avancée qui peuvent :

3.1. Calculer des formules complexes

L’évaluation des transporteurs implique des calculs complexes, tels que les frais minimums et le saut de tranche (bracket skipping), les frais accessoires ou la gestion des taux incohérents (outliers). Le retour d’information que vous donnez aux transporteurs est également crucial pour la réussite du deuxième tour et des négociations futures, d’où la nécessité de réfléchir au type de retour d’information que vous leur donnez. Comment informer les transporteurs qu’ils ont obtenu de bons résultats sans leur faire savoir qu’ils sont les meilleurs ? Comment dire aux transporteurs en place qu’ils ne sont pas compétitifs sans les décourager ? Un outil d’analyse et un membre de votre équipe possédant les compétences requises doivent être capables d’effectuer ces calculs avec précision afin d’éviter que les résultats ne soient faussés.

3.2. Intégrer l’intelligence économique (BI)

L’intégration de l’intelligence décisionnelle dans l’outil d’analyse améliore le processus de prise de décision. Elle permet de mieux comprendre les performances des transporteurs, l’activité globale des appels d’offres, les avantages des scénarios et les risques associés.

Un tableau de bord BI complet et exhaustif est une étape que nous jugeons essentielle pour que les chargeurs fassent les bons choix.

Conclusion

Compte tenu de la complexité des appels d’offres de transport, les expéditeurs ont besoin d’une approche bien équilibrée qui combine l’analyse avancée et un cadre stratégique que nous pouvons fournir chez C2.0. En tirant parti de solutions d’analyse avancées telles que CSO, en définissant des objectifs et des contraintes clairs et en évaluant stratégiquement les transporteurs pour divers scénarios, vous pouvez trouver l’équilibre entre les économies et la qualité du service. Grâce à une stratégie d’appel d’offres bien structurée et à de solides capacités d’analyse, les professionnels de la logistique peuvent forger des partenariats stratégiques avec les transporteurs et obtenir des solutions de transport optimales dans un marché dynamique et concurrentiel.

C2.0 dispose d’une équipe complète de personnes formées en CSO ayant mené des dizaines d’appels d’offres de transport dans tous les modes de transport (TL, LTL, colis, IMDL, LBM, aérien, etc.). Nous sommes prêts à vous fournir l’expertise nécessaire pour vous aider à prendre des décisions fondées sur des données et à réaliser des gains substantiels dans votre processus de sélection des transporteurs.

Pour nous contacter : [email protected]

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