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Thibaut Maenner

Consultant - Approvisionnement

Introduction

Les appels d’offres sont au cœur des processus d’approvisionnement pour de nombreuses entreprises et organisations. Que ce soit dans le secteur public ou privé, un appel d’offres bien géré permet d’obtenir les meilleures conditions, tant en termes de coûts, de qualité, que de délais pour l’entreprise acheteuse.

Avec les récentes évolutions technologiques et l’importance croissante des critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance), de nouvelles pratiques émergent. Les entreprises doivent désormais prendre en compte l’impact environnemental, la responsabilité sociale, ainsi que l’usage d’outils technologiques comme l’intelligence artificielle (IA) pour rester compétitives. Cet article revisite les bases du processus des appels d’offres tout en explorant les évolutions actuelles et futures.

1. Les différents types d’appels d’offres

Un appel d’offres est un processus formel par lequel une organisation (publique ou privée) invite des fournisseurs à soumettre des propositions pour un projet ou un service. C’est un outil clé pour obtenir les meilleures solutions tout en assurant une compétition équitable.

Appels d’offres publics au Québec

Dans le secteur public au Québec, les appels d’offres sont régis par la Loi sur les contrats des organismes publics (LCOP), garantissant la transparence et l’intégrité des fonds publics. Les appels d’offres publics sont souvent ouverts à toutes les entreprises via des plateformes comme le SEAO (Système électronique d’appel d’offres) ou MERX au Canada.

Appels d’offres privés au Québec

Les appels d’offres privés, plus flexibles, concernent les entreprises non publiques cherchant des partenaires. Contrairement au secteur public, ils ne sont pas toujours publiés et peuvent être envoyés directement à des prestataires préqualifiés. Cependant, même dans ce secteur, une tendance vers plus de transparence émerge grâce aux plateformes digitales.

2. Les étapes du processus d’appel d’offres

1. Identification du besoin

  • Évaluation des besoins avec les parties prenantes internes (type de produit/service requis, volumes, requis techniques,…).
  • Formulation des besoins dans un cahier des charges.

2. Rédaction des documents

  • Demande d’information (RFI).
  • Document principal/Cahier des charges (RFP).
  • Grille de cotation.
  • Annexes techniques.
  • Grille de cotation (RFQ).

3. Définition de la liste des fournisseurs

  • Définition d’une liste longue de soumissionnaire à partir de fournisseurs internes et/ou d’une recherche externe.
  • Envoi de la demande d’information (RFI).
  • Évaluation des réponses du RFI et formulation de la liste des fournisseurs à inclure.

4. Envoi aux participants/publication

  • Envoi des invitations aux soumissionnaires sélectionnés.
  • Publication de l’appel d’offre sur la plateforme (ex : SEAO ou MERX en public).

5. Gestion de l’appel d’offre

  • Organisation d’une session de questions/réponses avec les fournisseurs (clarification des spécifications).
  • Suivi des soumissions (réception des offres, compilation des données).

6. Analyse

  • Analyse comparative des offres sur les critères techniques, financiers et environnementaux.
  • Sélection d’une liste restreinte de fournisseurs pour la phase de négociation.
  • Organisation de démonstrations technique (si nécessaire).

7. Négociation

  • Négociation des termes financiers et contractuels avec les fournisseurs présélectionnés.
  • Réévaluation des offres après négociations (coûts, délais & garanties).
  • Attribution du contrat au fournisseur le mieux placé et communication des résultats.

8. Contractualisation

  • Rédaction du contrat : formalisation des termes négociés (prix, délais, conditions de livraison, pénalités, …), intégration des aspects juridiques et réglementaires spécifiques.
  • Validation interne et juridique : revue et validation du contrat par les équipes internes (juridique, finance, achats).

3. Documents essentiels pour répondre à un appel d’offres

La réponse à un appel d’offres requiert une documentation rigoureuse. Une présentation claire et précise est essentielle pour se démarquer et maximiser les chances de succès.

Demande d’information

Avant de lancer un appel d’offres formel, il est parfois recommandé de procéder à une demande d’information (RFI). Ce document est utilisé pour recueillir des informations préliminaires auprès de fournisseurs potentiels afin de mieux comprendre les solutions disponibles sur le marché, les innovations technologiques, et les capacités des prestataires. La RFI permet à l’organisation émettrice de préciser ses besoins, de clarifier les attentes techniques et fonctionnelles, et de s’assurer d’inviter les bons fournisseurs.

Document de soumission principal ou RFP (Request for Proposal)

Le document de soumission est le document clé de l’appel d’offres, définissant les besoins du client en termes de produits ou services. Une analyse approfondie de ce document est cruciale pour bien faire comprendre les attentes du demandeur. Une réponse efficace de la part des soumissionnaires doit démontrer comment l’entreprise peut non seulement répondre aux exigences, mais aussi offrir une valeur ajoutée.

Lorsque le demandeur le requiert, un dossier technique peut être joint, il s’agit de démontrer la capacité technique à réaliser le projet. Les certifications, qualifications et antécédents d’expériences sont présentés ici. Pour des appels d’offres techniques ou complexes, un dossier technique bien construit est essentiel pour convaincre le client.

Proposition financière ou RFQ (Request for Quotation)

Cette partie doit être bien détaillée, en prenant en compte tous les aspects du coût total (coût d’acquisition, de licence, de maintenance, de service après-vente…). La transparence est cruciale pour éviter les malentendus ou les désaccords ultérieurs. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises choisissent d’inclure des clauses de performance ou des incitations pour garantir des objectifs comme la réduction des coûts à long terme.

Documents légaux

Les aspects juridiques sont essentiels. Il est important de fournir toutes les assurances et garanties nécessaires, ainsi que des références solides. Des éléments comme les contrats types, les polices d’assurance et les politiques de confidentialité doivent également être inclus pour démontrer que l’entreprise respecte les normes légales.

4. L’impact des technologies dans la gestion des appels d’offres

Avec l’essor des technologies numériques, des solutions permettent d’automatiser en grande partie les processus d’appel d’offre. La gestion manuelle des appels d’offres est non seulement chronophage, mais aussi sujette à des erreurs humaines, ce qui peut entraîner des retards, des coûts supplémentaires, et même des risques juridiques. Pour pallier ces problèmes, de nombreuses solutions digitales d’e-sourcing automatisent, simplifient et optimisent la gestion des appels d’offres.

L’apport des solutions digitales dans le processus d’appel d’offres

Les solutions digitales d’e-sourcing, comme Coupa, SAP Ariba, ou Jaggaer, sont devenues des outils incontournables pour les entreprises souhaitant améliorer l’efficacité de leurs processus d’achat. Elles offrent plusieurs avantages clés :

Automatisation des tâches répétitives : L’un des principaux bénéfices des plateformes d’e-sourcing est leur capacité à automatiser les tâches les plus fastidieuses, comme l’envoi et la réception des offres, la compilation des réponses, ou encore l’analyse des propositions. Cela permet de réduire considérablement les erreurs humaines, tout en libérant du temps pour se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, comme l’analyse qualitative des offres et les rencontres avec les fournisseurs finalistes.

Centralisation des données : Ces plateformes permettent de centraliser toutes les données liées aux appels d’offres (données fournisseurs, offres techniques et financière…), ce qui améliore la traçabilité et l’efficience du processus. Les acheteurs peuvent ainsi facilement suivre l’avancée du processus, vérifier les délais, et comparer les offres de manière plus structurée.

Collaboration en temps réel : L’un des autres avantages notables est la possibilité de collaborer en temps réel avec les fournisseurs. Cela permet de clarifier rapidement des questions ou de résoudre des points bloquants au travers d’outils de communication intégrés au sein de la solution, sans attendre des échanges de mails longs et fastidieux.

Analyse et reporting améliorés : Grâce à des capacités analytiques avancées, les solutions digitales d’e-sourcing offrent des outils de reporting complets. Ils permettent de définir des scénarios d’analyse au préalable puis de visualiser les données sous forme de graphiques et de tableaux de bord interactifs. Cela facilite la prise de décision en fournissant des informations clés comme les tendances de prix, la performance des fournisseurs.

Enchères inversées : Technique de plus en plus utilisée dans le cadre des appels d’offres pour maximiser la compétitivité des fournisseurs tout en réduisant les coûts pour l’acheteur Les solutions digitales, comme Coupa ou Jaegger intègrent cette fonctionnalité directement dans leur plateforme.

Contrairement à une enchère traditionnelle où les prix montent, l’enchère inversée consiste à faire baisser les offres de prix en temps réel. Dans ce processus, les fournisseurs soumettent leurs propositions initiales et, dans une fenêtre de temps définie, rivalisent pour offrir le prix le plus bas, tout en respectant les exigences techniques et qualitatives.

Cette méthode offre plusieurs avantages :

  • Réduction des coûts immédiats : Les enchères inversées stimulent une compétition plus agressive entre les fournisseurs, permettant souvent d’obtenir des offres à des prix plus bas que lors d’une négociation classique.
  • Transparence accrue : Les soumissionnaires sont informés en temps réel de leur position par rapport aux autres offres, favorisant ainsi une transparence totale sur les prix.
  • Rapidité du processus : Comparé à une négociation classique, les enchères inversées se déroulent sur une période courte, accélérant le processus de sélection.

5. L’introduction de l’IA dans le futur des appels d’offres

Le marché des achats et de l’intelligence artificielle évolue rapidement. Selon une étude parrainée par le GEP, 46 % des personnes interrogées ont accéléré l’adoption de l’IA par rapport à d’autres investissements informatiques. Le potentiel de cette technologie réside notamment dans l’automatisation des tâches notamment dans l’analyse ainsi que dans la génération de documents.

En fonction des besoins spécifiques à l’appel d’offre l’outil entrainé au travers de plusieurs documents de référence peut générer des documents règlementaires notamment des grilles de prix et des règles d’appel d’offre répondant aux besoins de l’acheteur.

Cette technologie peut bénéficier également aux fournisseurs en leur permettant de trouver les appels d’offre les plus pertinents sur les sites spécialisés et identifier pour quels ils sont capables de répondre réduisant ainsi les temps de recherches fastidieux.

La capacité des outils actuels rend également plus efficaces la phase d’analyse de la donnée. En combinant notamment les capacités d’e-sourcing permettant de regrouper l’ensemble des données au sein d’une même plateforme et de préparer des scénarios d’analyse l’intelligence artificielle est capable d’indiquer aux acheteurs quels sont les fournisseurs doivent être sélectionnés.

Les prochaines évolutions tendent à l’introduction d’un assistant digital capable d’accompagner l’acheteur tout au long du processus et capable de répondre aux questions de l’acheteur pour aider ce dernier à gérer ses tâches.

6. L’intégration des critères ESG dans les appels d’offres

Les critères ESG occupent une place de plus en plus prépondérante dans les processus d’appels d’offres notamment, poussant les entreprises à changer leurs pratiques.

Environnement

La réduction de l’impact environnemental constitue une des préoccupations majeures des compagnies de nos jours. Cela se traduit dans les appels d’offres par l’introduction de critères de sélection de fournisseurs axés sur la provenance et l’impact des matières, le taux de produits recyclés ainsi que la recyclabilité des produits et du packaging.

Social

L’aspect social, souvent négligé par le passé, prend aujourd’hui une place centrale dans la sélection des fournisseurs. Des engagements concrets sont de plus en plus exigés sur les thèmes de la diversité, de l’inclusion et du respect des droits de l’homme tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Les entreprises qui démontrent une forte responsabilité sociale ont un avantage dans les appels d’offres.

Gouvernance

Les clients exigent de plus en plus de transparence dans la gouvernance des entreprises avec lesquelles ils travaillent. Cela inclut des pratiques éthiques, l’absence de conflits d’intérêts, et une politique claire en matière de gestion des risques. Une bonne gouvernance peut être un facteur décisif dans le choix du soumissionnaire.

Dans ce cadre 21 indicateurs environnementaux ont notamment été introduits dans l’outil de gestion des appels d’offres public SEAO visant notamment à :

  • Réduire les impacts environnementaux;
  • Créer des bénéfices sociaux;
  • Assurer un développement économique durable.
Indicateur environnementaux proposés dans l’outil SEAO – Source Gouvernement du Québec GUIDE DES INDICATEURS D’ACQUISITION RESPONSABLE

De plus certains appels d’offre requièrent le respect de la norme ISO 20400 qui pousse les fournisseurs à prendre en compte les enjeux ESG dans leur chaîne d’approvisionnement ainsi que dans leurs processus d’achat.

Conclusion

Ainsi, nous avons vu que les appels d’offres représentent un levier stratégique essentiel pour les entreprises et les organisations, qu’il s’agisse de maximiser la compétitivité ou d’assurer une gestion transparente et efficace des approvisionnements. Alors que les technologies digitales, notamment l’e-sourcing, révolutionnent la manière de gérer les appels d’offres, l’automatisation et l’analyse avancée permettent d’optimiser chaque étape, de la publication à la sélection finale. Avec l’introduction de l’IA et la prise en compte croissante des critères ESG, les appels d’offres évoluent vers une ère plus responsable, durable et orientée vers l’avenir. Les entreprises qui sauront intégrer ces innovations dans leurs pratiques d’approvisionnement se positionneront comme des leaders dans leur secteur, en alliant performance économique, transparence et engagement éthique.

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Maxime Petit

Consultant - Transport & réseaux

L’automatisation joue un rôle croissant dans la modernisation des processus d’entreprise, et la chaîne d’approvisionnement ne fait pas exception. Les entreprises du monde entier recherchent des moyens d’optimiser leurs processus logistiques afin de rester compétitives sur un marché en évolution constante. Dans cet article, nous explorerons l’impact de l’automatisation sur la chaîne d’approvisionnement, et plus spécifiquement sur le domaine du transport. La sélection d’outils que nous vous présentons ci-dessous met en lumière les avantages en termes d’efficacité opérationnelle et de flexibilité, tout en tenant compte des défis et des tendances en logistique en 2024.

Les défis actuels en logistique

Avant de présenter les outils digitaux en logistique, cette section offre une vue d’ensemble des principaux défis logistiques auxquels les entreprises sont confrontées en 2024. En cette année, il est indispensable d’être familier avec le terme de ‘résilience’ pour évoluer dans le domaine de la logistique. Seuls 21 % des leaders de la chaîne d’approvisionnement estiment qu’elle est suffisamment résiliente (données de 2024). En effet, les récents événements mondiaux tels que la pandémie de Covid-19, les conflits et le changement climatique ont engendré d’importants défis pour les chaînes d’approvisionnement, notamment une inflation des prix des matières premières, une augmentation des coûts de transport, de nouvelles attentes des consommateurs et des exigences environnementales accrues.

Une des options pour relever ces nouveaux défis est d’automatiser ses processus. En effet, l’automatisation permettra de se libérer des tâches administratives et de se concentrer sur l’analyse des données et la prise proactive de décision. Nous allons vous présenter ci-dessous plusieurs solutions d’automatisation pour la gestion, la traçabilité et les achats de transports.

La gestion du transport

Systèmes de Gestion de Transport (TMS)

Lorsque le transport constitue un aspect crucial pour une entreprise, l’implémentation d’un TMS est souvent l’étape primordiale pour automatiser la gestion du transport et la rendre plus efficace. Un TMS offre une plateforme centralisée pour planifier, exécuter et optimiser les opérations de transport, ce qui permet de gagner en efficacité, en visibilité et en contrôle sur les flux de transport. Les principales fonctions d’un TMS incluent :

  • Planification des expéditions
  • Optimisation des itinéraires
  • Collaboration avec les transporteurs
  • Suivi des livraisons
  • Gestion automatisée des documents
  • Analyse des performances

De plus, les principaux bénéfices observés chez nos clients après l’implémentation d’un TMS sont :

  • Réduction des coûts de transport (de 5 à 15 % selon Gartner)
  • Amélioration de la visibilité sur les opérations de transport
  • Automatisation des tâches répétitives (saisie de données, gestion de documents, compilation de rapports)
  • Augmentation du niveau de service
  • Amélioration de la collaboration en interne et avec les fournisseurs/clients
  • Renforcement de la conformité règlementaire

Pour en savoir plus sur l’implémentation d’un TMS et découvrir comment nous l’avons réussie chez l’un de nos clients, consultez notre étude de cas ici.

Optimisation de tournées de véhicules

Pour les entreprises dont le transport est principalement axé sur la livraison du dernier kilomètre (« last mile delivery »), il serait certainement plus pertinent de prioriser l’adoption d’un outil d’optimisation de tournées de véhicules (Routing Tool).

Un tel outil se concentre sur l’optimisation du réseau et des chargements. Un Routing Tool peut prendre en compte une grande variété de paramètres tels que la capacité des camions, les heures d’ouverture et de fermeture des points de livraison ou de cueillette, les contraintes de manutention, les temps d’arrêt, etc., et proposer différentes options d’optimisation, comme la minimisation du kilométrage, la réduction des émissions de carbone, la diminution des déplacements avec un chargement non optimal ou encore la prise en compte des contraintes liées aux chauffeurs.

Chez Conseil2.0, nous avons déjà accompagné avec succès de nombreux clients dans l’implémentation de TMS ou d’outils de routage. Cependant, nous pouvons également vous aider dans l’analyse préliminaire de vos besoins en matière d’automatisation de la gestion des transports. Pour déterminer si ces systèmes sont nécessaires pour votre entreprise, consultez notre article ici.

Traçabilité en temps réel

Un logiciel de traçabilité offre des informations en temps réel sur l’état des livraisons, une fonctionnalité qui n’est pas incluse par défaut dans un TMS. L’outil de suivi (Track and Trace) permet d’identifier chaque lot de marchandises de manière unique, de suivre le flux logistique de chaque lot, d’obtenir la localisation précise de chaque marchandise et de recevoir des notifications à chaque mise à jour de son statut. Les avantages d’un tel outil sont les suivants :

  • Visibilité en temps réel
  • Gestion des délais de livraison
  • Meilleure synchronisation des opérations
  • Amélioration de la qualité du service client
  • Prédictibilité de la chaîne d’approvisionnement

Un logiciel de traçabilité peut se concentrer sur la flotte externe ou interne. Dans le cas d’un logiciel externe, tel que Shippeo, l’accent est mis sur le suivi des réceptions et des livraisons chez les fournisseurs et les clients afin de leur fournir un suivi en temps réel. En revanche, avec un logiciel se concentrant sur la flotte interne, les données peuvent être utilisées pour mieux synchroniser les opérations, effectuer une maintenance préventive ou encore recueillir des données extrêmement utiles pour d’éventuelles améliorations futures. Pour en découvrir davantage sur l’importance de la traçabilité, consulter notre article ici.

Les achats de transport

Une part importante du processus de transport réside dans l’achat des services de transport eux-mêmes. En effet, rares sont les organisations qui internalisent tous ces processus. Souvent, les entreprises préfèrent perdre un certain degré de contrôle sur leurs transports en échange de gains économiques et organisationnels en externalisant la gestion des transports. Pour éviter une perte totale de contrôle sur ses transports et maximiser la réduction des coûts, il est primordial d’avoir un processus d’achat de transport le plus efficace possible. Évidemment, en tant que partie stratégique de la logistique, cette fonction présente un important potentiel d’automatisation. Il existe plusieurs outils numériques permettant d’automatiser la fonction d’achats stratégiques de transports, tels que Coupa, Jaggaer ou Keelvar.

D’un point de vue d’automatisation, ces solutions permettent de :

  • Centraliser la communication
  • Automatiser le calcul des soumissions
  • Comparer les soumissions entre elles
  • Renforcer et accélérer le processus de prise de décision

Le fonctionnement d’un tel système est le suivant : la collecte et le nettoyage des données restent des activités qui doivent être effectuées en amont de la solution et que la solution ne peut remplacer. Une fois ces données nettoyées et préparées, elles peuvent être téléchargées dans le système. À partir de là, tout le processus peut se dérouler dans le système, où l’on crée et lance l’appel d’offres. Les fournisseurs peuvent soumettre leurs offres directement dans la solution d’achat numérique. Il est également possible de collaborer avec les fournisseurs, de demander des informations supplémentaires, et ce jusqu’à l’attribution du marché au(x) fournisseur(s) sélectionné(s). Ainsi, les échanges de courriels et les comparaisons complexes de documents Excel deviennent obsolètes, tout en permettant à l’humain de garder le contrôle sur l’outil.

L’un des principaux atouts d’une telle solution réside dans son volet analytique en matière d’achat de transport. En effet, avec une source de données fiable et quelques offres de fournisseurs, l’outil peut réaliser des calculs puissants et suggérer des attributions complètes ou partielles de marché en fonction de nombreuses contraintes définies par les acheteurs. Il est possible de comparer différents scénarios tels que :

  • Un nombre maximal de transporteurs au niveau global et/ou par région
  • Le respect des capacités de transport (nombre de camions disponibles) de chaque transporteur
  • Un pourcentage minimum de transporteurs historiques
  • La prise en compte de toute autre contrainte spécifiée lors d’un RFI (capacités EDI, vision ESG, systèmes utilisés par le transporteur, etc.)

Enfin, l’utilisation d’un tel outil peut se faire en autonomie, ce qui signifie qu’elle ne nécessite pas de pré-implémentation ou d’intégration complexe avec d’autres systèmes. Une source de données fiable et complète (par exemple, provenant d’un TMS) est suffisante !

Conclusion

Même si nous espérons vivement que cet article vous ait inspiré et vous ait donné envie de vous plonger dans l’implémentation d’une nouvelle solution d’automatisation des transports, nous vous encourageons à le faire de manière réfléchie et rigoureuse. En effet, l’utilisation de tels outils ne nécessite pas simplement des compétences en ingénierie informatique et en gestion des données, mais implique souvent de nouveaux processus qui peuvent avoir un impact sur l’organisation et le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble. C’est pourquoi adopter la bonne approche est primordial. Chez Conseil 2.0, nous recommandons une approche générale en 5 étapes :

  1. Évaluer le besoin : Identifier les irritants, cartographier l’architecture TI actuelle, s’accorder sur la stratégie globale d’entreprise
  2. Prioriser les initiatives : Catégoriser les irritants, évaluer ses compétences internes, prioriser les opportunités
  3. Sélectionner la solution : S’informer sur les différentes solutions, conduire un appel d’offre, regarder les aspects autres que TI (People & Process)
  4. Implanter la solution : Intégrer le système dans l’architecture de l’entreprise, tester la solution, former les utilisateurs, communiquer, go-live
  5. Assurer son fonctionnement : Confirmer que l’intégration est adéquate, s’assurer de l’adhésion des équipes

Avec ces sources d’inspiration et un exemple d’approche méthodologique, vous voici encore un peu plus armés à entamer ou continuer votre transition digitale. Si vous souhaitez en discuter plus en détails ou avez une quelconque question ou suggestion sur le sujet, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

Communiqué de presse

Près de 2,3 M$ à l’Institut d’innovation en logistique du Québec pour propulser les transporteurs québécois vers le numérique.

Montréal, le 13 juin 2024. – L’Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG) a l’honneur d’annoncer le lancement du projet intitulé LTI3 pour « Logistique et transport intégrés, interconnectés et intelligents ». Celui-ci a obtenu un financement de 2 298 000 $ dans le cadre de l’Offensive de transformation numérique du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) afin de soutenir le secteur du transport. Cette nouvelle initiative représente une avancée significative dans le domaine de la logistique et du transport de marchandises au Québec.
Le projet LTI3, mené par InnovLOG, propose une approche globale auprès du secteur du transport de marchandises, permettant de rejoindre un large public d’entreprises du secteur par le biais d’une variété d’activités de sensibilisation et d’interventions plus intensives auprès d’une clientèle composée principalement d’entreprises de taille intermédiaire ayant une flotte de moins de 20 camions. Une entreprise pourrait bénéficier d’une subvention pour la réalisation d’un audit numérique, opérationnel, technologique et environnemental, combiné au déploiement de la recommandation technologique pour le passage à l’action.

« La transformation numérique de notre secteur du transport routier est essentielle pour améliorer son efficacité et réduire son empreinte carbone. Les activités d’InnovLOG vont contribuer à la décarbonation de cette industrie et nous permettre d’être les premiers en Amérique du Nord à atteindre la carboneutralité », mentionne Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

« Le projet LTI3 s’inscrit dans la vision du gouvernement du Québec de faire du secteur du transport un moteur de croissance économique et de progrès environnemental. InnovLOG et ses collaborateurs ont pour mission de redynamiser le secteur du transport lourd de marchandises au Québec, en accompagnant les entreprises dans leurs projets de virage numérique et de déploiement de technologies leur permettant d’être plus performants et plus durables », précise Naoual Rahali, directrice générale d’InnovLOG.

Objectifs du projet

Le projet, composé de deux volets distincts, est conçu pour maximiser l’impact et favoriser l’adoption généralisée des technologies numériques dans la chaîne logistique québécoise. Le premier volet, dirigé par InnovLOG, se concentre notamment sur la sensibilisation des transporteurs québécois aux avantages et aux coûts des solutions et/ou technologies innovantes existantes, adaptées à leur secteur (ex. : télémétrie véhiculaire, capteurs RFID, outils de traçabilité et de suivi à distance en temps réel).
Ce volet met également en lumière l’importance des données, les défis de l’intermodalité ainsi que les opportunités offertes par l’intelligence artificielle dans le transport de marchandises.
Le deuxième volet, réalisé par les collaborateurs de l’Institut, est axé sur l’accompagnement des entreprises dans la réalisation de projets concrets de transformation numérique (ex. : intégration d’ERP/WMS/TMS). Ces projets numériques auront un impact positif sur les entreprises participantes, en les rendant plus performantes, compétitives et rentables sur le marché mondial.
Les entreprises intéressées à participer au projet peuvent obtenir plus d’informations et soumettre leur candidature sur le site Web suivant : https://lti3.innovlog.ca/

À propos d’InnovLOG

L’Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG) est un centre collégial de transfert de technologies (CCTT) spécialisé dans la gestion des opérations logistiques et du transport. Il est reconnu à titre de CCTT depuis 2008 par le MES. InnovLOG est un organisme à but non lucratif (OBNL) membre du Réseau des CCTT – Synchronex et affilié au Cégep André-Laurendeau. 

À propos des collaborateurs et partenaires du projets

Le volet 2 du projet LTI3 sera réalisé, entre autres, par CGIGCLConseil 2.0 et l’ITMI.
Les partenaires du projet sont CargoMCamo-Route et l’Association du Camionnage du Québec
(ACQ).

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Source : Institut d’innovation en logistique du Québec (InnovLOG)
Renseignements :

Maxime Théberge
Chargé de projets – Transformation numérique
[email protected]
514 713-0072
https://lti3.innovlog.ca/

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Maxime Petit

Consultant en chaîne d'approvisionnement

Dans un monde de plus en plus connecté, la digitalisation a profondément transformé de nombreux aspects de nos vies, y compris la façon dont les entreprises travaillent. Alors qu’il s’agissait d’un avantage concurrentiel il y a seulement quelques années, la digitalisation des processus en entreprise est devenue aujourd’hui nécessaire pour toute entreprise souhaitant rester compétitive sur le marché. Les chiffres de Gartner peuvent d’ailleurs nous le confirmer : 69 % des entreprises ont ou sont en train de mettre en place une solution digitale d’achats qui leur permettra de réaliser des économies de 10 à 30 %. En tant qu’élément important de la chaîne d’approvisionnement, elle n’échappe pas non plus à la révolution numérique. De la recherche et de la sélection de fournisseurs à la facturation, en passant par la gestion de contrats, toutes les procédures d’approvisionnement en entreprise présentent des opportunités de digitalisation et même d’automatisation importantes.

Le but premier de la digitalisation des achats est évidemment de réduire le risque d’erreur, de centraliser les données ou encore de fluidifier les processus, mais il est également possible d’aller beaucoup plus loin grâce aux technologies actuelles. Par exemple, saviez-vous que l’intelligence artificielle pouvait prédire une éventuelle rupture de stock chez un fournisseur, ajuster le niveau d’inventaire en fonction et même s’occuper de rechercher d’autres alternatives sur le marché, le tout sans aucune intervention humaine ? Bien sûr, toutes ces technologies avancées ne sont même pas envisageables sans digitalisation préalable des principaux processus d’achats de l’entreprise. C’est pourquoi nous vous présentons dans cet article les différentes possibilités de digitalisation, leurs avantages et quelques tendances futures.

Digitalisation des approvisionnements

Afin de visualiser les fonctionnalités et les possibilités apportées par les outils numériques, nous utilisons une visualisation du processus « Source to Pay » qui définit l’intégralité des étapes du cycle d’achat.

En fonction de vos besoins, il peut être judicieux d’implémenter une ou plusieurs solutions spécifiques ciblant une seule fonction d’achat à la fois ou d’avoir recours aux solutions les plus complètes du marché qui couvrent la totalité du processus Source To Pay (S2P), comme, par exemple, Coupa, notre partenaire et l’un des leaders sur le marché. Que ce soit en implémentant une solution globale comprenant plusieurs modules ou des solutions différentes par fonction, il est primordial de s’assurer que l’information soit transmise de manière fluide entre les différents modules, mais également vers les autres systèmes informatiques de l’entreprise (ERP, informations comptables, RH, systèmes de transport, etc.).

1. Source To Contract

La fonction Source to Contract (S2C) est une étape clé du processus d’approvisionnement dans une entreprise. Elle englobe toutes les activités liées à l’identification des fournisseurs potentiels, à la négociation des conditions contractuelles et à la gestion des contrats tout au long de leur cycle de vie.

Cette partie du processus contient généralement beaucoup de tâches manuelles impliquant de multiples acteurs. En implémentant une solution digitale, nous allons pouvoir réduire ces tâches manuelles afin de nous concentrer sur les tâches plus stratégiques. Une solution S2P digitale permet, entre autres, d’:

  • Envoyer des RFx via la plateforme.
  • Collaborer entre toutes les parties internes pendant la sélection de fournisseurs.
  • Créer un brouillon de contrat automatiquement sur la base de l’offre sélectionnée.
  • Centraliser et rendre les contrats consultables par toutes les personnes autorisées.
  • Suivre les échéances et recevoir des notifications lorsque celles-ci s’approchent.
  • Créer des rapports qui facilitent la supervision.

2. Procure To Pay

La fonction Procure to Pay (P2P) représente l’ensemble des processus liés à l’acquisition de biens et services jusqu’au paiement des fournisseurs. Elle englobe toutes les étapes, depuis la sélection des fournisseurs jusqu’à la finalisation des paiements.

Avec une solution digitale P2P en place, le système permet aux utilisateurs de :

  • Effectuer des achats comme sur toute autre plateforme d’achat en ligne B2C.
  • Voir directement les contrats en place afin de prioriser l’achat sous contrat.
  • Approuver des demandes d’achat.
  • Suivre l’approbation de leurs demandes d’achat en temps réel.
  • Envoyer automatiquement une commande au fournisseur après approbation.
  • Effectuer une réception de biens.
  • Créer des rapports pour contrôler, superviser et prendre des décisions éclairées.

Concernant la facturation, une solution digitale de facturation donne la possibilité de :

  • Recevoir les factures des fournisseurs basées automatiquement sur les commandes.
  • Digitaliser une facture PDF grâce à un outil de « Reconnaissance Optique de Caractères » (OCR).
  • Autoriser le paiement si la facture correspond aux informations de la commande et de la réception de biens.

Bien sûr, une solution P2P digitale doit être adaptée en fonction des besoins de chaque entreprise. De multiples paramètres sont customisables tels que les autorisations, chaînes d’approbation, éléments automatisés avec ou sans contrôle a priori, notifications, données comptables… Un partenaire d’implémentation, comme Conseil 2.0, est d’une importance stratégique pour construire une solution répondant aux besoins exacts de l’organisation.

Avantages de la digitalisation

1. Réduction des tâches manuelles et focalisation sur les tâches à forte valeur ajoutée

L’un des principaux avantages de la digitalisation dans les achats est la réduction des tâches manuelles et des potentielles erreurs liées à celles-ci, par exemple la saisie manuelle des données, la création de bons de fournisseurs, l’entrée des factures, l’encodage des contrats, la modification des prix/conditions ou encore la duplication de documents dans les différents systèmes. Cela libère du temps aux collaborateurs pour se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée telles que la sélection des fournisseurs, la négociation de contrats ou encore l’analyse des dépenses. Combiné à une meilleure visibilité et à une intégration des données de l’organisation, ce gain en productivité peut très vite devenir exponentiel. De plus, les outils digitaux assurent une fiabilité et une traçabilité des actions, ainsi qu’une répartition des tâches effectuées entre les différents acteurs, ce qui permet une gestion plus aisée par les managers ainsi qu’un renforcement de l’autonomie des employés.

2. Augmentation de la visibilité des données pour une meilleure prise de décision

Le second avantage que l’on a décidé de mettre en valeur ne se limite pas seulement à la fonction des achats, mais s’étend à toute l’organisation. En effet, grâce aux outils numériques mis en place, nous sommes en mesure de collecter, stocker et analyser les données d’achat en temps réel. Cela nous permet d’avoir une vue complète et précise des dépenses, y compris les catégories de produits ou de services les plus dépensées, les fournisseurs les plus utilisés, les tendances de prix, les catégories nécessitant de nouveaux contrats, etc.

Cette visibilité accrue nous permet de prendre des décisions plus éclairées et stratégiques. Par exemple, nous pouvons identifier plus facilement les opportunités de réduction des coûts en repérant les catégories où nous pouvons consolider nos achats ou négocier des tarifs préférentiels en réduisant notre base fournisseurs. Le département logistique peut aussi se servir de ces données pour anticiper les fluctuations du marché et ajuster la stratégie d’approvisionnement en conséquence, ce qui permet d’optimiser les performances et de rester compétitif.

Toutes ces données peuvent aussi être compilées dans des tableaux de bord qui centralisent les informations importantes. On peut par exemple compiler les données dans un tableau de bord pour retrouver facilement les contrats arrivant bientôt à terme, qu’il faut renégocier le budget, pour lesquels les prix du marché ont diminué, etc. À leur tour, ces tableaux de bord peuvent être utilisés dans une tour de contrôle, concept dont nous parlons plus en détails dans notre autre article.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter notre article dédié aux tours de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement.

3. Standardisation des processus et collaboration transversale

L’implémentation d’une solution P2P est aussi l’occasion de standardiser ses processus d’achats à travers toute l’organisation. Tout d’abord, l’implémentation d’un nouvel outil s’accompagne d’une transformation organisationnelle et est donc un bon moment pour collecter les besoins de tous et redéfinir les processus d’achats en place. Ensuite, par la mise en place d’un unique outil pour toute l’organisation, on s’assure du suivi des politiques d’achat par toute l’organisation. Le département des achats augmente donc le contrôle sur les opérations d’achats tout en ne diminuant pas la liberté du reste de l’entreprise, voire en l’augmentant. En outre, la numérisation des achats au travers d’un seul outil favorise la collaboration en facilitant la communication et le partage d’informations entre les équipes internes et aussi avec les partenaires externes. Cela permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de renforcer les relations avec les fournisseurs et de mieux répondre aux besoins du client interne.

4. Intégration du développement durable dans la prise de décision

À l’heure où les enjeux climatiques prennent de plus en plus d’ampleur, il s’avère clair que la fonction des achats aura un rôle important à jouer dans la transition écologique. Effectivement, c’est en s’approvisionnant que l’on émet le plus, même si ce sont des émissions indirectes. Toujours selon Gartner, le manque de données est la principale barrière à un approvisionnement plus durable selon les entreprises. La digitalisation des fonctions d’approvisionnements nous permet désormais de collecter et analyser des données pertinentes sur nos achats, telles que l’empreinte carbone des produits, les pratiques éthiques des fournisseurs, ou l’utilisation de matériaux recyclés. À condition que nos fournisseurs soient capables de nous fournir ces informations, les outils digitaux nous permettent de comparer et faire des choix éclairés en termes d’impact environnemental. Ces outils nous aident à leur tour de fournir ces informations de la manière la plus complète possible à nos fournisseurs. Cette demande d’information sera certainement de plus en plus fréquente et rigoureuse dans un futur proche.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter notre article dédié au développement durable en approvisionnement ou notre page de service ESG.

Si cet article a attisé votre curiosité ou que vous souhaitez en savoir plus sur les multiples façons d’augmenter la maturité digitale de votre organisation, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de Conseil 2.0. Notre équipe est composée d’experts multidisciplinaires de la chaîne d’approvisionnement et notamment des spécialistes en digitalisation des approvisionnements capables de répondre à vos besoins. Conseil 2.0 participe à la création de valeur dans la chaîne d’approvisionnement en offrant des solutions adaptées à chacune des entreprises.

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Audrey Lépine

Consultante - Transport & Réseaux

Dans une ère de mondialisation où cette chaîne doit faire face à de plus en plus d’imprévus et d’incertitudes, il est crucial qu’elle soit réactive et adaptable à toutes les situations. Les dernières années nous ont enseigné que la gestion de cette chaîne est essentielle à la réussite d’une entreprise. Un dysfonctionnement à un maillon de cette chaîne peut avoir un impact exponentiel sur l’ensemble de l’entreprise. Or, cette chaîne est devenue de plus en plus complexe, avec des fournisseurs, des sites de production et des clients répartis à travers le monde, ce qui rend difficile le contrôle de chaque étape.

Depuis quelques années, un nouvel outil d’optimisation dans ce domaine a été mis en avant par plusieurs fournisseurs de solutions technologiques pour aider à la gestion quotidienne et stratégique.

Mais qu’est-ce qu’est une tour de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement et comment en tirer profit ?

Une tour de contrôle, également connue sous le nom de « supply chain control tower », est un système ou une plateforme centralisée qui permet aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement de contrôler et d’optimiser l’ensemble de celle-ci de bout en bout. L’objectif est de :

  • Centraliser les données et offrir une visualisation complète.
  • Faciliter la prise de décision grâce à l’analyse et à la simulation.
  • Améliorer la communication entre les différents départements.
  • Simplifier et automatiser la gestion des événements.

La chaîne d’approvisionnement regroupe plusieurs départements tels que les achats, la logistique, le transport, la planification, la distribution et le service client, entre autres. Chaque département dispose de ses propres indicateurs de performance, objectifs et outils, ce qui conduit souvent les équipes à travailler de manière cloisonnée. Cependant, lorsqu’un problème survient dans la chaîne d’approvisionnement, tel qu’un retard de livraison fournisseur, tous les départements peuvent être impactés.

Par exemple, le département des achats peut être informé d’un retard de livraison fournisseur. Il peut alors choisir d’accepter ce retard ou d’opter pour une livraison expédiée, ce qui augmenterait les coûts. Un retard dans la réception des matières premières peut entraîner des retards dans la production, la distribution et la livraison aux clients. Sans outil de tour de contrôle, le département des achats risque de prendre une décision basée uniquement sur ses propres indicateurs de performance, sans considérer l’impact sur l’ensemble de la chaîne et sur les clients. Les autres départements seront informés tardivement de ces impacts, ce qui générera de multiples communications.

En ayant accès à un outil de tour de contrôle, les différents départements concernés peuvent être notifiés d’un retard de livraison fournisseur et évaluer immédiatement son impact sur leurs opérations. Ils peuvent ensuite collaborer et effectuer des simulations pour déterminer comment atténuer les conséquences du retard tout en limitant les coûts. Le problème est ainsi abordé de manière proactive, et toutes les parties prenantes ont une visibilité sur la situation.

En regroupant les données, l’équipe de la chaîne d’approvisionnement dispose d’une meilleure visibilité sur chaque étape de celle-ci en temps réel. Ils peuvent surveiller le mouvement des produits et des inventaires régulièrement afin d’identifier les risques et les problèmes en amont. De nombreux logiciels offrent des outils de simulation qui utilisent les données historiques, réelles et les tendances pour valider les décisions et évaluer leurs impacts.

Cet outil est utilisé quotidiennement par toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement pour suivre leurs opérations et les aider dans la prise de décision. Par exemple, si un client demande un produit en urgence, l’équipe de vente peut soumettre la demande et chaque maillon de la chaîne peut vérifier s’il dispose de la capacité nécessaire pour répondre à cette demande sans impacter les autres clients. De plus, cet outil peut être utilisé pour évaluer les coûts supplémentaires qu’une commande urgente entraînerait.

Les facteurs à considérer

Bien que les solutions de tour de contrôle offrent des outils d’analyse et de visibilité complexes, il est important d’ajuster également les processus et les méthodes de travail des parties prenantes pour en tirer pleinement profit.

Lors de l’implantation d’un outil de tour de contrôle, il est crucial de considérer les différentes facettes d’une transformation technologique :

  • La portée du projet doit être définie, et la technologie doit être sélectionnée en fonction des besoins et des objectifs identifiés. L’outil doit s’intégrer avec les logiciels déjà utilisés dans l’entreprise.
  • Une modification des processus et des habitudes de travail est nécessaire pour avoir un impact positif sur l’entreprise. L’outil doit être intégré aux tâches quotidiennes, et les interfaces doivent être adaptées aux besoins de chaque groupe d’employés.
  • Les employés doivent être formés sur les nouveaux outils et accompagnés tout au long de la transition. Des stratégies de gestion du changement doivent être mises en place pour garantir une adoption par tous les départements de l’entreprise.

Conclusion

Un outil de tour de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement peut avoir des impacts positifs sur les entreprises. Cependant, disposer d’un outil offrant de la visibilité ne garantit pas en soi des résultats positifs. Il est essentiel d’accompagner le projet par une gestion du changement à travers toute l’organisation afin de garantir l’adhésion de toutes les parties prenantes et ainsi en tirer pleinement profit.

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Steven Poirier

Consultant - Approvisionnement

Récemment, un sujet m’a poussé à réfléchir : le domaine des pratiques d’approvisionnement durable. À une époque où la responsabilité sociale est au premier plan à travers le monde, il n’est donc pas surprenant que je me sois intéressé à ce sujet. Avec plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’approvisionnement, je suis là pour vous guider à travers le monde complexe de l’approvisionnement durable.

Bien que mon parcours en approvisionnement ait été vaste, c’est l’émergence récente des pratiques d’approvisionnement durable qui a attiré mon attention sur leurs défis intrigants. J’explore comment intégrer efficacement mon expertise en approvisionnement avec les valeurs de durabilité.

Les avantages pour une entreprise

Dans ma quête pour comprendre l’approvisionnement durable d’un point de vue commercial, j’ai compris que ce n’est pas simplement un mot tendance. Son importance ne peut être sous-estimée, car elle peut conduire à de nombreux avantages, en particulier dans le monde des affaires et de l’approvisionnement. Le plus tangible, bien sûr, est l’économie de coûts. En choisissant des fournisseurs qui réduisent leurs déchets, minimisent la consommation d’énergie et opèrent de manière éthique, les entreprises peuvent améliorer leur rentabilité.

L’amélioration de la réputation est un autre avantage important. À une époque où les consommateurs conscients préfèrent les marques engagées en faveur de la durabilité, une stratégie solide en matière d’approvisionnement durable peut devenir un outil de marketing puissant.

De plus, nous ne pouvons pas négliger l’aspect de la gestion des risques de l’approvisionnement durable. Elle protège les entreprises des perturbations potentielles de la chaîne d’approvisionnement, des amendes réglementaires et des crises de relations publiques. Une stratégie robuste en matière d’approvisionnement durable peut être un rempart dans un monde imprévisible.

Par où commencer ?

La compréhension de l’approvisionnement durable exige l’adoption de l’approche du triple bilan, où les intérêts des personnes, de la planète et du profit convergent. Cette approche globale garantit que les décisions d’approvisionnement ne servent pas seulement le résultat financier, mais sont également alignées sur les objectifs mondiaux plus vastes en matière de durabilité. Elle nécessite que nous prenions en compte l’impact économique (Profit), social (Personnes) et environnemental (Planète) de nos décisions.

En approfondissant mes recherches, j’ai compris l’importance d’une structure solide. Elle englobe une série d’étapes complexes : évaluation, développement de stratégies, mise en œuvre, surveillance, transparence et amélioration continue. Sans cette feuille de route, on risque rapidement de se perdre dans le processus et de simplement remettre le projet de côté.

Alors, par où commencent les organisations novices en matière d’approvisionnement durable ? Les premières étapes consistent à évaluer les pratiques d’approvisionnement actuelles. Enquêtes auprès des fournisseurs, évaluations de l’impact environnemental et audits de l’approvisionnement éthique sont des outils essentiels pour reconstituer le tableau complet. De plus, la formation et l’éducation des employés sont essentielles pour construire une culture d’entreprise axée sur la durabilité.

Ensuite, nous fixons des objectifs clairs et SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Relevante, Temporels). Ces objectifs donnent à notre casse-tête de durabilité un cadre, nous guidant vers une image claire de ce que peut être le succès de l’approvisionnement durable et assurant que les organisations progressent dans la bonne direction. Le rôle des normes et des certifications, telles que le « Fair Trade » ou l’ISO 14001, est essentiel pour garantir le respect des pratiques durables.

Dans le casse-tête de l’approvisionnement, la mise en œuvre de stratégies durables équivaut à trouver les bonnes pièces qui s’emboîtent. Cela implique la sélection éthique des fournisseurs, l’approvisionnement responsable et l’analyse du cycle de vie complet des produits pour créer une image cohérente de la durabilité.

Enfin, le voyage ne s’achève pas avec la mise en œuvre initiale. L’approvisionnement durable est un processus continu, mettant l’accent sur la surveillance continue, les retours d’information et l’adaptation. L’objectif est de faire de la durabilité une partie intégrante de la culture de l’approvisionnement, où chaque décision d’approvisionnement reflète l’engagement envers les personnes, la planète et le profit.

En bref…

Les pratiques d’approvisionnement durable ne sont pas seulement une obligation morale ; elles sont un impératif stratégique. En intégrant la durabilité dans les stratégies d’approvisionnement, les entreprises peuvent atteindre le succès financier, améliorer leur réputation et se protéger contre les risques. En tant que spécialiste de l’approvisionnement, je suis là pour défendre la cause de l’approvisionnement durable, en aidant les organisations dans leur quête d’un avenir plus durable et prospère. Si vous souhaitez approfondir la question de l’approvisionnement durable et comprendre comment notre cabinet de conseil en approvisionnement peut vous aider à naviguer dans ce domaine essentiel, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous guider vers un avenir plus durable et prospère.

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Renaud Pierchon

Consultant - Transport & Réseaux

Dans le contexte complexe et perpétuellement évolutif de la logistique moderne, la traçabilité des transports émerge comme un pilier fondamental. Cette pratique révolutionnaire permet de suivre de manière précise chaque étape du transport, depuis l’origine jusqu’à la destination finale, offrant une visibilité en temps réel sur les flux de marchandises. Ses nombreux avantages ont un impact significatif sur l’ensemble du processus logistique.

I) Les Avantages de la Traçabilité des Transports

Premièrement, elle offre une optimisation sans précédent de la chaîne logistique. En permettant de suivre précisément le déroulement de chaque étape du transport, depuis l’origine jusqu’à la destination finale, elle accroît la visibilité sur les flux de marchandises. Grâce à la surveillance en temps réel, les problèmes potentiels peuvent être rapidement identifiés, permettant ainsi aux équipes de réagir promptement et de mettre en place des solutions d’atténuation. Cette réactivité réduit les retards, les coûts supplémentaires et les impacts négatifs sur l’ensemble de la chaîne logistique. Le résultat est une meilleure prévision, une visibilité accrue des flux de marchandises et une utilisation plus efficace des ressources.

De plus, la traçabilité des transports améliore considérablement la qualité du service client. Les informations en temps réel sur la localisation et l’état des marchandises permettent aux entreprises de fournir des mises à jour précises aux clients concernant la livraison de leurs produits. Cette transparence renforce la confiance du client envers l’entreprise et contribue à une expérience positive. En cas de problèmes potentiels, tels que des retards ou des perturbations, les équipes de service client sont en mesure de prendre des mesures proactives pour atténuer les impacts négatifs et maintenir la satisfaction du client.

En outre, la traçabilité des transports facilite la prise de décisions éclairées. Les données recueillies tout au long du processus de transport fournissent des informations précieuses pour l’analyse et la planification. Les gestionnaires logistiques peuvent identifier des tendances, évaluer la performance des transporteurs, repérer des opportunités d’amélioration et anticiper les besoins futurs. Cette connaissance approfondie des opérations logistiques permet une gestion proactive et stratégique, conduisant à des décisions plus éclairées et, en fin de compte, à une performance améliorée de la chaîne logistique, résultant en une diminution des pénalités de transport de 30 à 50 %.

Enfin, l’un des avantages majeurs de la traçabilité des transports est la réduction des risques. En identifiant les transporteurs, les entrepôts ou les magasins à risque potentiel et en surveillant les mouvements des marchandises, les entreprises peuvent prendre des mesures préventives pour minimiser les pertes dues à des retards ou d’autres incidents imprévus. Cette vigilance proactive contribue à la sécurité des biens transportés et à la préservation de la réputation de l’entreprise, résultant en une augmentation de 10 à 40 % de la productivité du personnel des entrepôts, des magasins et du service à la clientèle.

II) Un Marché Concurrentiel

En effet, la mondialisation croissante du commerce, les attentes élevées en matière de livraison rapide et précise (à l’image de l’exigence d’Amazon), ainsi que les pressions pour réduire les coûts et minimiser les risques ont stimulé la demande de solutions de traçabilité des transports. Les entreprises cherchent à renforcer leur visibilité sur les opérations logistiques pour mieux répondre aux attentes des clients et gagner en compétitivité. Ainsi, le marché des logiciels de traçabilité des transports est vaste et varié, comprenant des entreprises spécialisées dans le développement de solutions de suivi des marchandises ou des véhicules, ainsi que des TMS (Transport Management Systems) comprenant des plateformes de visualisation. Parmi les acteurs majeurs, citons FourKites, Project44, Transplace, Descartes MacroPoint, Samsara, TrackX, Radar, KeepTruckin, Convey, et Shippeo.

III) Les Limites et les Opportunités des Outils

Ces logiciels possèdent néanmoins leurs limites. En effet, ils dépendent de technologies telles que l’Internet et les systèmes informatiques. En cas de défaillance technique, de panne de réseau ou de problème informatique, l’accès à la visualisation peut être compromis, ce qui peut avoir un impact sur la gestion des opérations. De plus, ces logiciels sont tributaires de la qualité et de la précision des données entrantes. Si les données sont incorrectes, obsolètes ou incomplètes, les visualisations produites peuvent être erronées ou trompeuses. De plus, ces données provenant de différentes sources peuvent être complexes et difficiles à interpréter. Même avec des visualisations, il peut être compliqué de comprendre pleinement les tendances, les relations et les anomalies dans les données.

Les plateformes collectent des données en temps réel à partir de différentes sources, telles que les systèmes TMS (Transmission de Données par Échange de Messages Électroniques ou Interface de Programmation d’Application) ou les données GPS des transporteurs. Ces données sont ensuite agrégées et analysées pour fournir une visibilité complète sur l’emplacement, l’état et les délais de livraison des expéditions. Les informations en temps réel incluent la localisation exacte des véhicules, les heures d’arrivée estimées, les retards éventuels et les notifications en cas d’incidents. Les outils de traçabilité proposent également des outils d’analyse avancés qui permettent aux entreprises d’optimiser leurs opérations logistiques. Les données recueillies peuvent être utilisées pour identifier des tendances, évaluer la performance des transporteurs, optimiser les itinéraires et améliorer la planification.

Certains logiciels intègrent également des technologies émergentes telles que l’Internet des objets (IoT), la blockchain et l’intelligence artificielle (IA). Ces technologies peuvent renforcer la précision et la sécurité des données de traçabilité, tout en ouvrant de nouvelles possibilités pour l’automatisation et l’analyse prédictive. En effet, les logiciels de traçabilité ont un avenir prometteur, avec des évolutions significatives attendues dans plusieurs domaines clés, tels que les intelligences artificielles (IA) et les analyses avancées. Les visualisations seront capables de reconnaître automatiquement des modèles complexes et d’identifier des tendances qui pourraient ne pas être apparentes à l’œil humain. Les logiciels de visualisation faciliteront aussi la collaboration en temps réel entre les utilisateurs. Plusieurs parties pourront travailler ensemble sur les mêmes visualisations, ce qui favorisera la communication et la prise de décision collective. Il existe ainsi de nombreuses pistes d’améliorations, telles que l’intégration avec d’autres technologies, les interfaces utilisateur intuitives et ergonomiques, ou encore les visualisations 3D et la réalité augmentée (RA).

Les logiciels de traçabilité des transports sont devenus aujourd’hui essentiels, mais ils sont soumis à des limites, notamment la dépendance aux technologies informatiques et la nécessité d’avoir des données précises. Cependant, ils disposent de nombreuses avancées futures, telles que l’intelligence artificielle et la réalité augmentée, qui promettent d’améliorer davantage ces systèmes et leur assurent un avenir prometteur.

Conclusion

En conclusion, la traçabilité des transports est une pratique fondamentale dans le paysage complexe de la logistique moderne. Elle offre une visibilité en temps réel sur les flux de marchandises, apportant des avantages considérables tels que l’optimisation de la chaîne logistique, l’amélioration de la satisfaction client, la prise de décision informée, la réduction des risques et l’augmentation de la productivité du personnel. Cependant, ces outils ne sont pas sans leurs défis, notamment la dépendance aux technologies informatiques et la nécessité de données précises. Malgré ces limites, les logiciels de traçabilité des transports continuent d’évoluer pour répondre aux besoins changeants. L’intelligence artificielle, la réalité augmentée et d’autres technologies émergentes ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes pour améliorer ces systèmes. Ainsi, ces outils essentiels continueront de jouer un rôle crucial dans la gestion des opérations logistiques, contribuant à l’efficacité et à la compétitivité des entreprises à l’échelle mondiale.

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Thibaut Maenner

Consultant - Approvisionnement

Les catastrophes naturelles, l’épuisement des ressources et le changement climatique ont un impact croissant sur notre planète. Les entreprises doivent agir concrètement pour réduire cet impact et respecter les droits humains tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.

L’approvisionnement durable – Approche ESG

L’approvisionnement durable est étroitement lié aux enjeux ESG (Environnemental, Social, and gouvernance). En effet, les priorités des entreprises ont changé, surtout au cours des cinq dernières années. Les entreprises ne considèrent plus l’approvisionnement uniquement comme un moyen de réduire les coûts, mais aussi comme une opportunité d’avoir un impact positif. Des pratiques d’approvisionnement irresponsables, telles que la délocalisation excessive ou l’emploi de main-d’œuvre non éthique, doivent être abandonnées.

Pour réduire l’impact de la chaîne d’approvisionnement, il est essentiel de sélectionner des matériaux, des procédés et des modes de transport respectueux de l’environnement. De plus, il faut utiliser les ressources naturelles de manière responsable et veiller au respect des droits humains tout au long de la chaîne.

Collecter et analyser les données nécessaires pour évaluer l’impact de la chaîne d’approvisionnement était difficile par le passé. Surtout en raison des nombreux fournisseurs avec lesquels les entreprises travaillent, des produits différents qui compose leur gamme et du pilotage d’une telle masse d’information qui demandait d’énormes investissements. Cependant, l’émergence de technologies et de systèmes permet désormais de traiter ces informations de manière efficace et d’accéder à des données mondiales.

En mai dernier, l’équipe de C2.0 a participé au colloque sur les critères ESG relatifs à la chaîne d’approvisionnement, qui s’est tenu à Orlando, en Floride, dans le cadre du Gartner SCM. L’un des points cruciaux abordés lors de cet événement était la disponibilité des données. Malgré l’évolution des technologies, les données fournies par les fournisseurs et internes restent très limitées, ce qui pose un défi pour évaluer avec précision l’impact et les bénéfices associés aux critères ESG liés aux approvisionnements.

Les leviers pour baisser l’impact de notre chaîne d’approvisionnement

Il est essentiel d’impliquer tous les niveaux de l’organisation dans les objectifs ESG et de fixer des objectifs mesurables. Il est également important d’engager les fournisseurs, de trouver un équilibre entre les coûts engagés et les impacts évités, et de mettre en place des programmes durables pour garantir des résultats significatifs. Concernant les objectifs, des indicateurs comme les émissions de CO2/km des produits achetés, le % d’emballages recyclés utilisés ou encore la part de fournisseurs certifier à un label ESG sont autant de facteurs sur lesquels les compagnies peuvent s’engager à progresser.

Si le volet financier est un levier essentiel, l’application d’une optique de durabilité en plus du prix peut permettre de faire une bonne affaire tout en garantissant d’autres résultats. Exemple concret : une entreprise de biens de consommation a réalisé des économies d’électricité de 0,4 milliard de dollars et une réduction de 12 % de l’empreinte en équivalent dioxyde de carbone (CO2e) en utilisant des approches axées sur la durabilité.

Les outils digitaux, tels que les solutions d’achat intégrées (S2P) et les plateformes de gestion des achats (P2P), offrent des opportunités pour appliquer efficacement ces principes dans les opérations quotidiennes de l’approvisionnement. Ils permettent de sélectionner des fournisseurs engagés dans le développement durable, de suivre les objectifs de neutralité carbone des fournisseurs, et de mettre en avant des produits durables.

En conclusion, l’utilisation des solutions digitales d’achat et l’engagement de tous les collaborateurs peuvent aider les entreprises à ancrer leur démarche dans une approche vertueuse et responsable, tout en contribuant à un avenir durable pour notre planète.

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Amine Lazrak

Analyste d'affaires

Dans un monde du travail en constante évolution, les entreprises font face à des défis complexes nécessitant une compréhension approfondie des données, des tendances du marché et des besoins des clients. C’est dans ce contexte que les analystes d’affaires interviennent, apportant l’expertise et les compétences essentielles pour naviguer dans cet environnement dynamique. 

Dans cet article, nous examinerons de plus près pourquoi les analystes d’affaires sont si importants pour les entreprises aujourd’hui et comment ils peuvent avoir un impact sur leur succès à long terme.

L’analyste d’affaires joue un rôle central dans la compréhension et l’optimisation des opérations. En travaillant en étroite collaboration avec les parties prenantes internes et externes, il identifie les besoins de l’organisation, repère les tendances et les opportunités, et propose des solutions pour améliorer les processus et atteindre les objectifs d’affaires.

En utilisant son expertise en analyse de données, il évalue les processus existants de l’entreprise, identifie les points faibles et les inefficacités, tant au niveau des données que des processus, et propose des améliorations et des solutions pour optimiser les opérations et accroître l’efficacité.

Un aspect crucial de son travail consiste à documenter et à hiérarchiser les besoins des parties prenantes, en veillant à ce qu’ils soient clairs, réalisables et alignés sur les objectifs organisationnels, tout en tenant compte des exigences spécifiques du projet.

La communication est l’outil privilégié de l’analyste d’affaires, lui permettant de faciliter la collaboration entre les différentes parties prenantes d’un projet, y compris les équipes techniques, les gestionnaires et les décideurs. Il est capable de traduire les exigences techniques en termes compréhensibles tant pour les non-techniciens que pour les professionnels techniques, favorisant ainsi une compréhension mutuelle et une prise de décision éclairée.

Grâce à leurs compétences et techniques, les analystes d’affaires ont le pouvoir de transformer les choses et d’influencer la prise de décision. En s’appuyant sur les résultats de leurs analyses, ils fournissent une vue d’ensemble des risques et des conséquences, ce qui permet d’éclairer les décideurs et de les guider dans la mise en œuvre d’actions pertinentes.

En résumé, l’analyste d’affaires occupe une position clé au sein d’une organisation, contribuant non seulement à la réussite des initiatives, mais aussi à l’efficacité opérationnelle et à l’avenir de celle-ci. Grâce à leur expertise et à leur capacité à comprendre les besoins de l’organisation, les analystes d’affaires jouent un rôle essentiel dans l’optimisation des opérations et l’atteinte des objectifs stratégiques.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur le sujet, nous vous invitons à contacter notre équipe d’analystes d’affaires à l’adresse [email protected]. Au plaisir !

La pression exercée sur les chaînes d’approvisionnement s’est grandement accrue au cours des dernières années. La pandémie mondiale de la COVID-19 et la pénurie de main-d’œuvre ont révélé les failles du système. Parmi celles-ci: des systèmes informatiques désuets qui ont atteint la limite de leurs capacités et des modèles de gestion qui manquent de flexibilité. La crise a également exposé le rôle stratégique que joue l’approvisionnement au sein des écosystèmes d’affaires et a permis de démontrer qu’il constitue beaucoup plus qu’une simple fonction transactionnelle. 

Aussi, les organisations qui ont su le mieux tirer leur épingle du jeu sont celles qui avaient amorcé une transformation numérique avant les bouleversements des dernières années et adopté une approche plus stratégique en matière d’approvisionnement. L’accès à des données en temps réel combiné à une profonde connaissance de leur secteur et à un réseau de partenaires clés leur a permis de réagir aux imprévus avec résilience et agilité. 

Pour traverser les prochaines années, alors que l’instabilité économique et la pénurie de main-d’œuvre seront des enjeux majeurs, les organisations devront plus que jamais se tourner vers l’approvisionnement stratégique. 

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